Le PDG de Radio France Mathieu Gallet a estimé mardi lors d’une audition devant des députés que «le dialogue social avait repris de façon constructive» dans le groupe, qui avait connu en 2015 le plus long conflit social de son histoire. «Le dialogue social a repris de façon constructive puisque le contrat qui viendra, je le souhaite, se substituer d’ici le début de l’année prochaine à l’ancienne convention collective de l’audiovisuel public, est aujourd’hui dans ses dernières semaines de négociation», a estimé M. Gallet qui était auditionné à l’Assemblée nationale. «L’état d’esprit des syndicats» est également constructif, «ce qui n’est pas évident dans un contexte de non-remplacement des départs naturels», a poursuivi le PDG qui rendait compte de l’exécution du contrat d’objectifs et de moyens (COM) de la société en 2015. Le groupe public avait été ébranlé par une grève d’un mois entre le 19 mars et le 16 avril 2015. En 2016 et en 2017, le groupe prévoit le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux, et en 2018, le non-remplacement d’un départ sur trois. Le PDG a assuré que 2017 sera «la dernière année où notre budget de fonctionnement augmente». En 2016, le déficit du groupe, qui était initialement prévu à 16,5 millions d’euros, devrait se situer autour de 13,5 millions. En 2017, il devra être réduit à 6,5 millions d’euros : «c’est un effort qui est très difficile mais j’ai bon espoir que nous y parviendrons», a assuré M. Gallet. Interrogé par ailleurs sur les faibles audiences de la chaîne d’info franceinfo à laquelle contribue Radio France, M. Gallet a estimé «notre objectif est d’être dans le trio de tête des médias numériques, nous n’en sommes pas très loin». «Il faudra faire un point à la fin de la saison. Une évolution est prévue pour le début de l’année, il y a une réflexion sur la place des rappels de titres en 90’’ (faits par la radio, ndlr) mais qui ne remettra pas en cause la contribution de France Info la radio dans ce projet de média global», a-t-il poursuivi.
