Le SNJ de RFI a saisi la médiatrice de la station pour protester contre un entretien réalisé par Christine Ockrent, numéro deux de la radio, dans «Paris Match», alors que de «nombreux journalistes» de Radio France Internationale «se voient reprocher leurs collaborations extérieures». Dans son édition de la semaine dernière, l’hebdomadaire «Paris Match» a publié une interview d’Ingrid Bétancourt réalisée par Christine Ockrent, qui est directrice générale déléguée de RFI. Dans un courrier adressé jeudi à la médiatrice de RFI, Dominique Burg, le SNJ fait part de la «vive émotion» qu’a suscité cette interview parmi les journalistes de RFI. La direction de RFI n’a pu être jointe. «Au moment où de nombreux journalistes de RFI se voient reprocher leurs collaborations extérieures, même avec des médias n’étant pas en concurrence avec RFI, nous nous faisons l’écho du sentiment de nombreux journalistes de notre station, choqués par ce qui paraît être un traitement de faveur», écrit le SNJ. Le syndicat fait notamment allusion au licenciement pour «faute grave» survenu en août, d’un journaliste de RFI «qui avait réalisé une interview de la présidence syrienne pour TV5Monde», a expliqué un des élus SNJ. Si Mme Ockrent a «toute latitude pour définir les règles s’appliquant aux collaborations extérieures, au plan des principes, cette pratique du «deux poids, deux mesures» nous paraît choquant et illogique», commente-t-il. Mme Ockrent aurait par ailleurs «parfaitement pu saisir cette occasion pour faire profiter les antennes de RFI de cet entretien. Il n’en a rien été», relève le syndicat.
