Les syndicats SNJ, FO, SNJ-CGT et SNRT-CGT de Radio France Internationale (RFI) ont fait part vendredi de la «très grave situation» dans laquelle se trouvait la radio, tant sur le plan financier que sur les réformes proposées, affirmations réfutées par la direction. «Moins de deux ans après sa nomination, la direction affiche un bilan calamiteux, tant sur le plan financier que sur celui des réforme proposées dans la plus grande improvisation», affirment les syndicats dans une lettre ouverte aux administrateurs de la station publique (direction, Etat, indépedants…). Dans cette lettre, les syndicats accusent la direction d’avoir creusé son déficit en 2009, à 28,2 millions d’euros, le «plus important de toute l’histoire de RFI». Le plan social s’est élevé à 40 millions d’euros, deux fois plus que la somme annoncée par la direction en Comité d’entreprise, poursuivent les syndicats. RFI sort d’un plan social ayant entraîné environ 160 départs.
Les syndicats estiment également que la stratégie de la direction «se résume à réduire RFI» à «la seule dimension d’une radio a destination quasi exclusive de l’Afrique».