RSF dénonce la surveillance en ligne

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«Mon ordinateur avait été arrêté avant moi» : ce constat  d’un activiste syrien torturé par le régime de Bachar al-Assad illustre les cas des cinq entreprises épinglées cette année pour la 1ère fois par Reporters sans frontières parce que leur technologie est ou a été utilisée pour surveiller des internautes.
Selon Reporters sans frontières (RSF), «la surveillance en ligne représente un danger grandissant pour les journalistes, blogueurs, citoyens-journalistes et défenseurs des droits de l’Homme». «A la date où on parle, 180 net-citoyens sont détenus dans le monde pour leurs activités d’information en ligne. Souvent avec le soutien de technologies de surveillance», déclare Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF. Dans son rapport 2013 sur les «ennemis d’internet», publié mardi à l’occasion de la Journée mondiale contre la cyber-censure, RSF met l’accent sur «lactivité de veille destinée à contrôler les voix dissidentes et la diffusion dinformations sensibles, une activité instrumentalisée pour conforter les pouvoirs en place et prévenir toute déstabilisation potentielle». Gamma (Royaume-Uni), Trovicor (Allemagne), Hacking Team (Italie), Amesys (France) et Blue Coat (Etats-Unis) : les produits de ces 5 entreprises «ennemies d’internet», ont été ou sont «utilisés par les autorités pour commettre des violations des droits de lhomme et de la liberté de l’information», indique RSF, dont le rapport est consultable à partir de mardi sur le site surveillance.rsf.org.