S. DIDIERJEAN (Nelvana) : « Nous travaillons avec toutes les grandes plateformeslocales et internationales »

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Fondé en 1971, Nelvana est l’un des principaux producteurs et distributeurs internationaux de contenus d’animation au monde. Comment vous positionnez-vous aujourd’hui ?

Sylvie DIDIERJEAN

Nelvana développe, produit et distribue des séries d’animation et dernièrement une série live. Notre studio est basé à Toronto, au Canada. Notre catalogue compte désormais plus de 4.000 heures de programmes autour de propriétés reconnues comme «Babar», «Franklin» ou «Max & Ruby». Parmi les nouveaux programmes, au-delà du lancement d’«Agent Binky» sur TF1, nous avons la 3ème saison de «Ranger Rob» (52X11’) en cours de production. Nous avons lancé la saison 2 de «Esme & Roy» qui n’a pas encore trouvé preneur en France. Cette série, destinée aux preschool, suit les aventures de baby-sitters dans un univers de petits monstres, où l’on prône la diversité. Chaque épisode met en scène des bébés monstres ayant des problématiques enfantines.  Autre nouveauté, la dernière saison de «Bakugan Battle Planet», diffusée sur Gulli, en partenariat avec Spin Master

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Depuis le 11 mars, TF1 propose sur son antenne la série animée «Agent Binky». Comment l’avez-vous imposée en France ?

Sylvie DIDIERJEAN

Adaptée des livres «Binky the Space cat» et «P.U.R.S.T Agent Binky» par Ashley Spires, publiés aux éditions Kids Can Press, notre série animée de 52X13’ s’inscrit dans la pure comédie-aventure. Non seulement, cette production a fait l’objet d’une cession de droits en Europe sur Cartoon Network, mais elle a aussi été lancée sur notre chaîne canadienne Treehouse à l’automne 2019. Elle s’est très bien comportée puisque le show s’est classé n°2 parmi les nouvelles séries sur les enfants de 2 à 5 ans. Au-delà de la qualité de l’animation, TF1 a apprécié l’esprit d’équipe, l’humour et le sens de l’amitié du programme. Pour information, la société d’édition Kids Can Press et notre studio Nelvana sont des filiales respectives du groupe Corus. 

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L’émergence des plateformes de streaming ont-elles rebattu les cartes ?

Sylvie DIDIERJEAN

Oui, nous travaillons différemment. Nelvana tente de coordonner les différentes possibilités d’exposition de nos séries, en linéaire et en non linéaire. Nous travaillons avec toutes les grandes plateformes locales et internationales, Netflix en tête. Aux États-Unis, nous travaillons avec Hulu. Et en France, il y a l’émergence de nouvelles plateformes gratuites et payantes. Selon les programmes, chacun doit trouver sa place en linéaire ou non linéaire.

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Face à la concurrence, les diffuseurs sont-ils aux aguets ?

Sylvie DIDIERJEAN

Les chaînes sont à l’affût des nouvelles productions. La concurrence est importante.

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Allez-vous lancer de nouvelles productions ?

Sylvie DIDIERJEAN

Oui, une comédie animée en 2D pour les 4-7 ans, «Dog & Pony» (52X11’) où deux meilleurs amis, un chien et un poney, passent d’un monde enchanté à notre univers urbain. L’occasion de porter un regard décalé sur notre environnement. En cours de production également, une série en «live action» prometteuse disposant d’un beau budget de production, «The Hardy Boys». Inspirée des romans policiers publiés aux États-Unis par Pocketbooks, cette série feuilletonnante de 13 épisodes met en scène deux frères ados confrontés à la mort accidentelle de leur maman en voiture. Il va s’avérer que ce n’était pas un accident et les deux frères vont mener l’enquête.

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Lorsque vous entrez en production, avec-vous toujours un diffuseur canadien ?

Sylvie DIDIERJEAN

Oui, par le biais de nos chaînes au Canada. Après, il nous arrive de lancer des coproductions sans diffuseur canadien.

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Produisez-vous beaucoup d’adaptations au sein de Nelvana ?

Sylvie DIDIERJEAN

Nous nous appuyons sur notre société d’édition, Kids Can Press. Nous pouvons ainsi piocher parmi les meilleures références.