Sagem Communication (Safran) prépare filialisation et une cession à Lannion

    Sagem Communication (groupe Safran), en difficulté dans la téléphonie mobile, va créer deux filiales distinctes pour faciliter les partenariats et envisage de céder une activité sur son site de Lannion (ouest de la France), a déclaré son patron Xavier Lagarde vendredi. A l’occasion de l’assemblée générale des actionnaires de Safran, issu en 2005 de la fusion du motoriste Snecma et de l’électronicien Sagem, le patron de la branche a confirmé que Sagem communication recherchait de nouveaux partenariats, «indispensables pour ceux qui n’ont pas la taille critique».Sagem, qui a «renoncé à la course au volume», a déjà conclu un accord en mars avec Sony Ericsson pour fournir sous licence des téléphones mobiles à la marque du fabricant nippo-suédois. M. Lagarde a confirmé qu’un projet de filialisation avait été présenté au comité central d’entreprise pour séparer en deux sociétés l’activité téléphone mobile et l’activité haut débit (décodeurs divers, imprimantes) beaucoup plus prospère. «Nous aurons ainsi une organisation plus efficace et plus rapide, nécessaire pour faciliter d’autres partenariats dans l’une ou l’autre activité» a-t-il déclaré aux actionnaires. Sagem Communication envisage par ailleurs de céder son activité de circuits imprimés employant 80 personnes à Lannion (Côtes d’Armor), qui a essuyé récemment de fortes pertes, à un spécialiste de ce marché. M. Lagarde a toutefois tenté de rassurer lors de l’AG sur la pérennité des activités communications de Safran, dont le point fort est l’aéronautique. «Elles sont légitimes au sein du groupe et malgré la situation extrêmement dificile cette année, nous espérons un redressement en 2008, grâce notamment au partenariat avec Sony Ericsson». «Nous voulons sortir par le haut, nous le devons aux clients, aux salariés aux actionnaires», a renchéri le président du conseil de surveillance, Francis Mer. Sagem communication a enregistré en 2006 une perte opérationnelle de 176 millions d’euros (-181 millions pour la téléphonie mobile, +5 millions pour le haut débit). Son chiffre d’affaires a baissé de 7,5% en 2006 à 2,16 milliards du fait de la chute de 12% de la téléphonie mobile (à 958 millions) et a continué de régresser, de 17,2% au premier trimestre 2007.