Le groupe de presse norvégien Schibsted, pionnier des médias en ligne, a présenté mercredi des résultats annuels en forte baisse du fait de dépréciations et de coûts de restructuration. En 2012, le groupe qui édite notamment le gratuit 20 Minutes a enregistré un bénéfice net de 185 millions de couronnes (25,1 millions d’euros) contre 742 millions un an plus tôt.
Ces chiffres ont été plombés par des dépréciations d’actifs de 529 millions de couronnes en Espagne pour tenir compte de la dégradation macro-économique dans ce pays et en Suède, où Schibsted détient 35% de Metro, un groupe qui pâtit lui aussi de la migration des lecteurs de la presse écrite vers le web. Au quatrième trimestre, Schibsted a également inscrit dans ses comptes une provision de 257 millions pour couvrir les coûts de restructuration en cours dans ses journaux en Norvège (Aftenposten, Verdens Gang, titres locaux) et en Suède (Aftonbladet, Svenska Dagbladet). Sans ces éléments exceptionnels, la détérioration des résultats est beaucoup plus limitée, avec un bénéfice brut d’exploitation (EBITDA) de 2,03 milliards contre 2,19 milliards en 2011. Le chiffre d’affaires a quant à lui légèrement progressé (+2,7%) pour ressortir à 14,76 milliards. Quant au gratuit «20 Minute» – édité en Espagne et en France avec le groupe Ouest-France -, le titre a essuyé une perte EBITDA de 48 millions de couronnes contre une perte de 20 millions en 2011, pour un chiffre d’affaires en baisse sensible, à 348 millions contre 410 millions
