Sébastien FOLIN, Animateur, Producteur et Membre del’Observatoire de la diversité au CSA
Animateur, Producteur et Membre de l’Observatoire de la diversité au CSA, Sébastien FOLIN multiplie les activités. Il est aujourd’hui à la tête de trois émissions, toutes diffusées sur le service public. Quel sont aujourd’hui son avenir à la télévision et ses futurs projets ? Entretien.
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A la tête de trois émissions du service public, quelles sont vos attentes ?
Sébastien FOLIN
Il existe aujourd’hui une vraie cohérence puisque je travaille pour trois chaînes du service public : le jeu «Harry» (Telfrance Games/Big Nose Games) pour France 3, le magazine «Le Folin Hebdo» (La Belle Télé) sur France Ô et le talk-show musical «Acoustic» sur TV5Monde. Concernant «Harry», qui oscille entre 800.000 et 1 million de téléspectateurs sur France 3, nous continuons à faire des aménagements à la marge. Le jeu n’a pas encore été reconduit par la chaîne. Même chose sur France Ô. Le talk-show est un genre qui me plaît beaucoup. J’ai fait mon apprentissage ces dernières années à ce sujet. J’en suis à ma onzième année sur «Accoustic» où j’ai dû faire 500 interviews et quasiment six ans d’émission sur France Ô. Le talk est un genre vers lequel je veux me tourner.
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Avez-vous rencontré la nouvelle présidente de France Télévisions ?
Sébastien FOLIN
Oui, je l’ai rencontrée il y a un mois. J’ai fait valoir mon expérience et ma volonté de faire partie de cette aventure, de pouvoir évoluer et grandir au sein du groupe. Mon envie est de présenter des émissions un peu plus exposées. A 45 ans, il faut que j’envisage l’avenir avec un peu d’ambition.
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Un mot sur votre société de production, La Belle Télé ?
Sébastien FOLIN
Nous avons monté La Belle Télé avec mon associé Olivier Drouot en septembre 2009. On a commencé à coproduire «ADN : Accélérateur de neurone» (2009-2011), une émission scientifique pour France 2. Aujourd’hui, nous faisons des captations de spectacles vivants : de l’opéra à la danse contemporaine en passant par le hip hop. Nous avons enregistré l’année dernière le dernier ballet d’Aurélie Dupont à Garnier réalisé par Cédric Klapisch. Nous allons produire prochainement un format court pour la fête du cinéma. Parmi les autres projets en cours, nous avons l’intention de nous lancer dans la fiction TV et à terme dans le cinéma.
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Vous êtes membre de l’Observatoire de la diversité au Conseil supérieur de l’audiovisuel. Quel est votre rôle ?
Sébastien FOLIN
Je viens en effet d’être nommé par Olivier Schrameck, le Président du CSA et Mémona Hintermann-Afféjee. L’observatoire rassemble, entre autres, des professionnels de l’audiovisuel. Tous les ans, le Conseil remet au Parlement un rapport sur la représentation de la diversité de la société française à la télévision, appuyé sur les résultats du baromètre. Nous allons chercher comment lutter contre les clichés et les stéréotypes à la télévision. Cela fait 30 ans que je travaille dans les médias dont 16 ans en France métropolitaine. Quand je suis arrivé à TF1 en 2001, la chaîne cherchait à «colorer» l’antenne. J’ai donc une expérience à faire valoir sur la diversité qui était appelée à l’époque la minorité visible.
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Les clichés ont-ils encore la dent dure à la télévision en 2016 ?
Sébastien FOLIN
Oui, il y a encore du travail à faire concernant la représentation de la population dans sa diversité au niveau de l’origine ethnique, de l’accent, de l’âge ou de la représentation des femmes dans les médias. Aujourd’hui, la télévision reste extrêmement pâle et très parisiano-parisienne. On ne peut pas dire que les femmes y sont surreprésentées. Même s’il y a des efforts, ils restent quand même très timides.