Ségolène Royal poursuit «Paris Match» pour des photos volées avec son ami

    110

    L’avocat de Ségolène Royal a demandé vendredi à un magistrat parisien de condamner «Paris-Match» pour des photos volées avec son compagnon, une action jugée «hypocrite» par le magazine, en raison des nombreuses autres publications non poursuivies par l’élue socialiste. A l’issue d’une audience agitée, où les avocats des deux parties n’ont cessé de se chamailler pour des riens, le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris, Alain Bourlat, a mis sa décision en délibéré au 9 octobre. L’ex-présidente socialiste à la présidentielle demande 50 000 euros de dommages et intérêts au groupe Hachette Filipacchi Associés, la société éditrice de «Paris-Match», pour avoir diffusé dans son édition du 13-19 août des photos avec son compagnon. La photo publiée en couverture montrait Ségolène Royal sur le quai de la gare de Saintes, en compagnie de son compagnon, André Hadjez, sous le titre «Ségolène Royal: amoureuse, avant l’université du PS, douce parenthèse avec André». Parmi les autres photos poursuivies figurent également un cliché représentant Mme Royal lors d’un jogging avec sa fille Flora. «Il s’agit indéniablement de «photos volées» la surprenant dans un moment personnel et intime», a plaidé son avocat, Me Emmanuel Tordjman, regrettant que Paris Match ait pour objectif «de susciter ou d’alimenter une curiosité injustifiée des lecteurs sur la vie sentimentale de Ségolène Royal». Le conseil de «Paris-Match», Me Marie-Christine de Percin, a reconnu que les clichés étaient «non autorisés», mais a-t-elle argué,»ils ont été pris publiquement», dans «une gare de sa circonscription»: «elle ne se cache pas et vous voulez qu’on ferme les yeux?».