Siemens est prêt à dépenser plusieurs milliards d’euros pour monter dans le capital d’Areva NP dont il détient pour l’instant 34%, déclare le patron de la division française du groupe allemand dans les »Echos » de vendredi. «Nous sommes très contents de notre participation et voulons
rester dans le capital. Nous sommes prêts à monter plus haut dans le capital d’Areva NP. «S’il faut dépenser quelques milliards d’euros, on est capable de le faire», dit Philippe Carli, président de Siemens France. Areva détient les 66% restants d’Areva NP, pôle spécialisé
dans les réacteurs, les combustibles et les services nucléaires, l’une des quatre divisions du groupe. Le président du directoire de Siemens, Peter Löscher, avait déclaré le 8 novembre, lors de la publication des résultats trimestriels du groupe allemand, que la participation d’Areva
NP constituait un investissement à long terme. Un autre scénario – une entrée dans le capital d’Areva lui-même – n’est pas privilégié par le groupe, ajoute Philippe Carli. «Surtout, nous le ferions en tant qu’investisseur industriel et non financier». S’il repousse l’hypothèse
d’une cohabitation avec Alstom au sein d’Areva, il laisse la porte ouverte à l’arrivée au tour de table du groupe nucléaire de Bouygues ou de Total. Bouygues, qui détient 30,07% d’Alstom, ne cache pas vouloir jouer un rôle dans la constitution d’un pôle nucléaire français.