Sous l’influence des séries, le nombre de jours de tournage à Paris a presque doublé en cinq ans

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Le nombre de jours de tournage dans la capitale a presque doublé en cinq ans (+ 84%), encouragé par le «boom» des séries télévisées françaises et étrangères, a annoncé lundi le salon des tournages «The Production Forum» dans un communiqué. «Le nombre de jours de tournage […] augmente de façon substantielle du fait du développement des séries produites par des acteurs nationaux (Canal +, TF1, France Télévisions) ou internationaux (Netflix, Amazon)», précise Michel Gomez, délégué de la mission cinéma de la Mairie de Paris. Si le nombre de tournages dans la capitale reste stable -plus de 1.000 par an-, la production de séries à destination des télévisions et des plateformes vidéo en ligne rallonge considérablement leur durée, avec un total de 5.465 jours en 2019 contre 2.970 en 2015. 

Des productions comme «The Eddy» du réalisateur franco-américain Damien Chazelle, installée pendant près de vingt semaines à Paris, ou le «Bazar de la Charité», carton d’audience sur TF1 désormais diffusé sur Netflix, ont contribué à cette hausse rapide. Au total, Paris a accueilli 1.066 productions cette année (films, clips musicaux, fictions TV…) avec 103 longs-métrages comme «Comédie Humaine» de Xavier Giannoli, ou encore «The Hunting», film chinois tourné en 3 mois dans la capitale au cours de l’été 2019. 

Le salon des tournages «The Production Forum» aura lieu le 16 et le 17 janvier au Parc Floral de Paris, dans le cadre de l’évènement Paris Images Trade Show (PITS). Il permettra aux régions et aux studios de présenter leurs décors et leur politique de tournage auprès des professionnels de l’audiovisuel, avec un accent mis sur les solutions de production écologiques. 

Avec ses 2.200 décors accessibles et cinq sites classés au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO, l’Ile-de-France reste la 1ère région française d’accueil des tournages, concentrant 40% des productions nationales et 36% des productions internationales. La réforme des crédits d’impôt dédiés à la production cinématographique et audiovisuelle en 2016 a permis de relocaliser les productions françaises sur le territoire, et d’inciter les productions étrangères à se tourner vers la France grâce à un abattement fiscal avantageux.