«Star Trek»: la saga fête ses 50 ans

Parti pour une mission de 5 ans afin d’«explorer de nouveaux mondes étranges», la saga «Star Trek» incarne, un demi-siècle plus tard, pour les passionnés du monde entier l’utopie visionnaire d’un monde de tolérance, sans préjugés ni haine. Quand la série américaine, qui a fêté ses 50 ans jeudi, a débuté à la télévision le 8 septembre 1966, la mission du vaisseau spatial Entreprise ne devait durer que 3 saisons. La chaîne NBC ignorait alors qu’elle venait de lancer un phénomène qui allait prendre une ampleur mondiale et susciter des décennies de passion, avec 725 épisodes et 13 films, transformant ses personnages en mythes. «C’est fou de parler du 50ème anniversaire. Je suis né la même année que Star Trek», s’exclamait en mai le réalisateur J.J. Abrams, force créatrice derrière la nouvelle trilogie au cinéma, démarrée en 2009. «Le fait que ça dure autant est incroyable», avait-il ajouté. Dans la série originale, William Shatner, aujourd’hui âgé de 85 ans, interprétait le capitaine James T. Kirk et Leonard Nimoy, décédé en 2015 à 83 ans, jouait son célèbre acolyte «Monsieur Spock», mi-humain mi-vulcain.  C’est l’année de la 1ère sortie dans l’espace d’un astronaute, en 1965, que le scénariste Gene Roddenberry écrit le pilote de la série. Pour ses fans, Star Trek a su dès ses débuts toucher à d’épineux sujets de société avec une grande sensibilité, présentant notamment à la télévision la 1ère distribution multiethnique et le 1er baiser entre un homme blanc et une femme noire dans des années 1960 marquées par la ségrégation raciale aux Etats-Unis.