La ministre de la Culture Christine Albanel a indiqué jeudi que la suppression de la publicité sur France Télévisions le soir à partir du 5 janvier «peut se faire par décret», alors que l’examen de la réforme de l’audiovisuel traîne en longueur à l’Assemblée nationale. «On regarde comment faire pour que de toutes façons la suppression de la publicité ait lieu le 5 janvier», a déclaré Mme Albanel à des journalistes lors d’une des nombreuses suspensions de séance à l’Assemblée. «Aucune décision n’est prise. Mais ça peut se faire par décret», a-t-elle ajouté en réponse à une question de France Inter. Mme Albanel a dénoncé une nouvelle fois «une situation de complète obstruction», «revendiquée» selon elle par les députés de l’opposition. Elle a cependant écarté la possibilité d’un recours à l’article 49-3 de la Constitution, qui permet au gouvernement d’engager sa responsabilité sur un texte ou une partie d’un texte, considéré comme adopté sauf dépôt d’une motion de censure dans les 24 heures. «Ce n’est pas à l’ordre du jour», a indiqué Mme Albanel, évoquant «une menace alimentée par la gauche qui rêve d’un 49-3 de façon à faire une orchestration dramatique maximum autour de cette éventualité». «On est très serein. On est prêt à poursuivre le débat autant qu’il faudra. Je suis prête à être là jour et nuit. On va continuer lundi. Il y aura le collectif budgétaire après. Puis on va reprendre après», a-t-elle affirmé. Après plus d’une semaine de débat, les députés n’en était jeudi vers midi qu’à l’examen de l’article 8 du texte qui en compte 56. Cet article prévoit l’une des dispositions les plus contestée par la gauche, à savoir la nomination du président de France Télévisions par le chef de l’Etat. Le Vert Noël Mamère a demandé une nouvelle suspension de séance au bout de quelques minutes pour protester contre l’absence dans l’hémicycle du patron des députés UMP et patron de la commission spéciale sur l’audiovisuel, Jean-François Copé.