Dans le cadre d’un petit déjeuner presse organisé hier matin à l’occasion du MIPCOM, média+ s’est entretenu avec Takis CANDILIS, Président de Lagardère Entertainment qui est revenu sur les actualités du groupe et les divers développements internationaux de la société.
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Quelle est la dynamique d’expansion de Lagardère Entertainment ?
Takis CANDILIS
Dans un paysage audiovisuel mouvant et complexe, tout va bien pour Lagardère Entertainment qui a poursuivi sa croissance en interne avec la réorganisation de ses structures de production et en renouvelant ses talents. Nos marques fonctionnent bien et se renouvellent les unes après les autres. L’intégration des dernières sociétés – dont Réservoir Prod – s’est bien passée. Cette dernière relance d’ailleurs un certain nombre de marques historiques. Ensuite, d’un point de vue global, il y a une redéfinition des règles. Nous sommes au début d’une révolution. Le glissement de l’écoute collective vers une consommation unique et personnelle, bouleverse complétement le monde de la production qui a besoin de financement pour exister. On ne peut pas construire un audiovisuel sur les bases qui ont été celles des 25 dernières années.
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Comment se portent vos activités de flux et de fictions ?
Takis CANDILIS
Lagardère Entertainment est le 1er producteur de fictions avec 80 heures/an. C’est un peu moins que l’année dernière. Après, il faut noter que les chaînes font moins de commandes et moins chères. C’est un passage délicat. C’est pourquoi les diffuseurs aiment collaborer avec des partenaires solides. C’est un gage de sûreté dans l’approvisionnement du contenu. Les coûts de production de la fiction oscillent entre 700.000 et 1 million d’euros en moyenne de l’heure. Depuis deux ans, l’intérêt du public s’est renouvelé vis-à-vis du genre. Dans un autre domaine, Lagardère Entertainment est 2ème producteur de flux en France (derrière Banijay, ndlr) avec 1.050 heures produites cette année (+ 100 heures en 1 an). Nous en sommes satisfaits.
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Des nouveautés en matière de développement à l’international ?
Takis CANDILIS
Nous venons d’inaugurer «Lagardère Entertainment Asia», une structure de production à Singapour avec Stéphane Bouillaud en qualité de coactionnaire pour des productions locales au Vietnam, au Laos et au Cambodge. Un développement similaire sera annoncé prochainement pour l’Afrique. Concernant la coproduction internationale, la saison 3 de «Borgia» achève sa diffusion sur Canal+. Le tournage de la 2ème saison de «Transporteur» vient de se terminer. La 3ème saison est en cours d’écriture. La franchise «Métal Hurlant» fera l’objet d’une série de 6X45’. Nous développons le drama «Crater Lake» (8X52’) avec Keshet et nous coproduisons avec la Suède «Jour Polaire», un thriller pour Canal+ avec les 2 auteurs de la série «The Bridge». L’international représente 20% de notre CA.
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Comment vos marques TV seront-elles optimisées sur le digitale ?
Takis CANDILIS
L’activité digitale est complémentaire et indispensable à chacune de nos marques. Nous avons commencé à développer des communautés sur les réseaux sociaux. Et courant novembre, nous lancerons une opération 360° autour de «Toute une histoire» (France 2) sur Facebook, Version Femina et YouTube. Il s’agit de proposer une offre vidéo en ligne autour de reportages issus de l’émission, sur la psychologie des familles. Il s’agit d’une extension de la marque. L’opération sera reproduite sur d’autres programmes comme «C dans l’air».
