Naviguer sur Internet depuis son téléviseur ou télécharger sa série préférée via sa télécommande: c’est ce que promet la «télévision hybride», en vedette au salon Ifa de Berlin, à condition de ne pas s’égarer dans la jungle des offres.
L’apparition de la télévision hybride, appelée aussi télévision connectée, est «un saut quantique», s’est enthousiasmé Markus Schächter, patron de la deuxième chaîne publique allemande ZDF, à l’ouverture de l’un des plus grands salon du monde de l’électronique grand public, qui se déroule jusqu’au 8 septembre. Les chaînes privées allemandes ProSieben, Sat.1 et RTL ont aussi annoncé le lancement d’une offre hybride à l’Ifa, la première chaîne publique ARD est déjà présente sur ce créneau. Ailleurs en Europe, TF1 et France Télévisions ou encore la BBC se sont déjà positionnés.En théorie, les téléspectateurs équipés peuvent répondre à des sondages tout en regardant les actualités, consulter les recettes d’une émission de cuisine ou encore recommander des programmes sur un réseau tel que Facebook. Le tout depuis leur canapé. Les constructeurs ne sont pas en reste, Samsung, Sony ou encore Sharp rivalisant à Berlin pour présenter des téléviseurs connectés.
Et les géants des hautes technologies ont sorti l’artillerie lourde: cette semaine Apple a annoncé une baisse draconienne du prix de son boîtier Apple TV, tandis que des rumeurs courent sur les projets du vendeur en ligne Amazon. Google s’était lui lancé dès le mois de mai. Les offres «poussent comme des champignons», explique Mathias Birkel, de la société berlinoise de conseil stratégique Goldmedia.