TF1 : évolution positive sur l’année de sa rentabilité

Le groupe de télévision TF1 a publié vendredi des résultats annuels montrant une évolution positive de sa rentabilité et lui permettant de confirmer ses objectifs, malgré une année terne pour son activité publicitaire issue des antennes TV. Le bénéfice net s’élève à 154,8 millions d’euros pour 2019, en hausse de 21,5% sur un an, et le groupe atteint, conformément à ses objectifs, un taux de marge à deux chiffres (10,9%), en évolution de 2,2 points. «C’est la première fois depuis 12 ans», s’est félicité son directeur financier Philippe Denery lors d’une conférence téléphonique avec la presse. Le chiffre d’affaires du groupe s’inscrit conforme aux attentes, à 2,3 milliards d’euros, en progression de 2,1%. Mais la publicité chute de 1,3% sur les antennes (67% des revenus du groupe) en raison, selon TF1, d’une base de comparaison élevée avec la diffusion de la Coupe du Monde de football en 2018. Au quatrième trimestre, l’environnement social a également affecté «la demande des annonceurs, conduisant à un recul des recettes publicitaires de la chaîne TF1», a précisé l’entreprise dans un communiqué. Parallèlement, les revenus publicitaires des chaînes TNT (TMC, TFX, TF1 Séries Film, LCI) ont progressé, comme celles du portail internet myTF1. «Le groupe est moins dépendant année après année du marché publicitaire de la télévision. Il ne doit désormais plus être vu comme un groupe de télévision, mais comme un groupe de vidéo, avec des recettes publicitaires beaucoup plus transverses, sur tous les supports», a déclaré Philippe Denery. 

Perspectives confirmées : Les revenus non publicitaires des antennes ont bénéficié en 2019 «de la contribution en année pleine des revenus issus des accords signés avec les opérateurs de télécommunication et Canal+, et de la revente des droits de la Coupe du Monde de football féminine à Canal+ au deuxième trimestre», selon le communiqué. Pour 2020, la filiale du groupe Bouygues a réitéré ses perspectives d’un taux de marge opérationnelle courante à deux chiffres et d’un coût des programmes stable à 985 millions d’euros. Celui-ci a diminué de 2,8% en 2019, même s’il a augmenté au quatrième trimestre en raison de la diffusion de la Coupe du monde de rugby et de réinvestissements dans la fiction française (Le Bazar de la Charité) et les programmes de variété (The Mask Singer). En 2021, TF1 vise un chiffre d’affaires de ses activités numériques d’au moins 250 millions d’euros (soit une progression d’environ 20% par an sur les deux prochaines années), et une amélioration de ses indicateurs financiers. Les revenus du pôle Studios et divertissements ont reculé de 4,6% sur un an, en raison de la déconsolidation d’une activité de téléshopping. Sans elle, le segment progresse de 6%, porté notamment par les activités internationales du studio Newen. Le pôle numérique Unify (qui inclut les marques Auféminin, Marmiton ou Doctissimo) évolue positivement de 49,2% à 173,1 millions d’euros, désormais pleinement consolidé dans les comptes. TF1 note cependant pour ce pôle une activité publicitaire «en retrait, en lien avec des audiences en léger recul dans certains pays européens» et le changement de règles d’achat publicitaire. Le groupe a mené cette année une réorganisation de la régie de Unify, ce qui a pesé sur sa rentabilité. «Nous ne nous interdisons pas de faire des acquisitions» pour ce pôle, a dit M. Denery.