«The Apprentice»: un biopic sans concession sur les débuts controversés de Donald Trump avant la présidentielle 

A moins d’un mois de la présidentielle américaine, «The Apprentice», biopic consacré aux jeunes années new-yorkaises de Donald Trump, brosse le portrait sans concession d’un homme d’affaires aux ambitions sans limite. 

Le film sort en France mercredi et aux Etats-Unis vendredi, dans la dernière ligne droite de l’une des campagnes électorales les plus incertaines de l’histoire des Etats-Unis, où le républicain tente de reprendre les clés de la Maison Blanche face à la démocrate Kamala Harris. 

Mais c’est aux jeunes années du milliardaire, dans les décennies 1970-1980, que s’intéresse «The Apprentice», titre inspiré d’un show télé qu’il présentait. 

D’abord dépeint en arriviste un peu naïf, Donald Trump (incarné par Sebastian Stan, connu pour son rôle dans «Captain America») se départit de ses principes à mesure qu’il découvre les ficelles du pouvoir aux côtés de son mentor, l’avocat Roy Cohn (Jeremy Strong de «Succession»), étroitement associé au maccarthysme et à la mafia new-yorkaise. 

«Attaquer, attaquer, attaquer», «ne jamais rien admettre»: Trump va s’approprier les maximes de Cohn et profiter de son carnet d’adresses fourni, avant de l’abandonner à son sort, malade du sida. 

Le scénario, signé Gabriel Sherman, 

journaliste qui suivait le marché immobilier new-yorkais et échangeait régulièrement avec Trump à cette période, est sans concession. 

Dans une scène, ce dernier viole sa première épouse, Ivana. On le voit également prendre des pilules d’amphétamines ou subir une liposuccion et une chirurgie pour masquer sa perte de cheveux. 

Ivana a bien accusé l’ancien président des Etats-Unis de viol lors de leur procédure de divorce, avant de retirer ses accusations. 

Elle est décédée en 2022. Présenté en compétition à Cannes, le film du Dano-Iranien Ali Abbasi («Les Nuits de Mashhad», «Border») a suscité la colère de Donald Trump, dont l’équipe a promis de poursuivre en justice les producteurs, dénonçant une «diffamation purement malveillante».