L’équipe cycliste allemande T-Mobile, éclaboussée récemment par des aveux de dopage, a résilié un contrat publicitaire avec les télévisions publiques nationales ARD et ZDF pour le prochain Tour de France cycliste, a indiqué samedi son porte-parole. Christian Frommert a toutefois démenti les informations du magazine allemand «Der Spiegel», selon lequel cette décision a été prise en raison des craintes pour l’image de marque de l’équipe si un nouveau scandale lié au dopage éclatait sur le Tour. «Cela ne concerne pas un possible déficit d’image, a expliqué M. Frommert. Nous préfèrons utiliser cet argent pour la lutte contre le dopage. De plus, je pense que c’est aussi l’intérêt de l’ARD de prendre ses distances». T-Mobile avait payé un million d’euros pour apparaître au début de chaque retransmission dans le message «Le Tour de France vous est présenté par T-Mobile». La formation préfère désormais consacrer cette somme au financement de l’Agence allemande antidopage. Mais, selon le «Spiegel», l’ARD refuse toutefois cette rupture de contrat et a proposé à T-Mobile de dépenser l’argent en spots publicitaires. T-Mobile a été éclaboussée récemment par les aveux de dopage d’anciens coureurs de l’équipe alors qu’elle s’appelait Telekom. Le Danois Bjarne Riis a avoué fin mai s’être dopé à l’époque de sa victoire sur le Tour 1996 alors qu’il courait pour Telekom. D’autres anciens coureurs, comme les Allemands Erik Zabel et Rolf Aldag, devenu manageur de T-Mobile, avaient également avoué avoir eu recours à l’EPO. Seul Jan Ullrich, unique vainqueur allemand du Tour en 1997, a rejeté les accusations de l’ancien soigneur belge de l’équipe, Jeff d’Hont, affirmant qu’il avait lui-même injecté de l’EPO à Ullrich en 1997. Depuis ces aveux, T-Mobile a écarté l’Ukrainien Serhiy Honchar pour le Tour 2007, à cause d’un bilan sanguin anormal.