François Bayrou, président du MoDem, a estimé mercredi que le projet de traçage des données mobiles envisagé par le gouvernement dans la lutte contre le coronavirus ne représentait pas une menace pour les libertés publiques. L’application «StopCovid» envisagée par l’exécutif représente-t-elle une menace pour les libertés? «Je ne le crois absolument pas» a répondu sur France Info le leader du Modem. Le gouvernement a décidé mardi que les débats à l’Assemblée nationale sur le «tracking» prévu le 28 avril seraient suivis de votes, sous pression d’élus de droite comme de gauche, dont certains totalement opposés au système, avaient réclamé un scrutin sur ce sujet sensible. «Les 1ères questions que je me pose sont: est-ce-que ça marche et est-ce-que c’est utile? Ce que je vois, c’est que dans les pays qui ont fait reculer l’épidémie, la Corée par exemple, ce suivi existait et permettait de mettre en alerte les gens qui avaient rencontré des personnes contagieuses», a souligné François Bayrou. Pour le maire de Pau, le débat en cours rappelle celui sur la mise en service de la vidéoprotection dans sa commune. «Il y a eu des attaques, des débats disant vous n’allez pas respecter la vie privée. Mais depuis sa mise en place, je n’ai jamais entendu une seule personne se plaindre (…) et cela a résolu beaucoup d’affaires où l’on avait pas de réponse», a-t-il fait valoir. Donc, «il y a une crainte, et il faut y faire attention car ce sont des principes de liberté publique, mais je crois que cela ne met pas en cause la liberté individuelle et le respect du droit», a-t-il insisté.