Trois questions à … Stéphane Martin, directeur délégué du SNPTV

    Le Syndicat National de la Publicité Télévisée (SNPTV) en collaboration avec Ispsos Média, analyse les images de la télévision et de la publicité télévisée en France à travers une enquête. Stéphane Martin, directeur délégué du SNPTV présente pour media+ cette drenière.

    média+ : Pouvez-vous nous présenter l’enquête qui a permis d’analyser les images de la télévision et de la publicté en France?

    Stéphane Martin : C’est un baromètre que nous menons avec Ipsos, depuis 1999, sur les 15 ans et plus. Nous venons de publier la quatrième vague qui a eu lieu du 14 au 16 septembre 2007. On a toujours suivi cette enquête sur deux aspects : nous interrogeons le grand public sur la télévision, en tant que média, et sur les fonctions de la publicité télévisée. Au-delà des chiffres, c’est interessant de voir comment évoluent ces valeurs dans le temps. Cela montre un éclairage sur l’évolution du comportement déclaré des Français face aux médias. A l’intérieur des médias, nous avons rajouté la téléphonie mobile comme un nouveau support de publicité. Evidemment c’est un point très faible, quasiment zéro, mais elle évolue comme Internet. En 1999, le web était presque à zéro pour le grand public (ndlr : la dernière enquête montre que selon 14% des sondés, Internet offre la publicité la plus variée). Nous allons étudier les évolutions de la TMP qui arrive cette année.

    média+ : Comment évolue le paysage médiatique ?

    Stéphane Martin : Sur l’évolution réelle, on constate une augmentation d’Internet et du téléphone. Internet s’est imposé comme un média à part entière depuis dix ans. Malgré cette évolution, on voit que la télévision a connu sur cette même période, une croissance de son audience. Elle enregistre une augmentation de 30′ par jour et par personne et 1 250 000 de téléspectateurs de plus depuis la dernière vague de 2004. La télévision reste le média, toutes études confondues, le plus important devant Internet avec souvent une distance d’une vingtaine de points.

    média+ : D’après vous, quelles sont les raisons pour lesquelles la télévision reste le meilleur atout pour la publicité ?

    Stéphane Martin : C’est grâce à une audience en très forte hausse. Un individu reste en moyenne 3h27 par jour devant son poste et 83% des Français regardent la télévision chaque jour. De plus, le temps passé par la tranche des 18-24 ans, qui est la plus internaute, est supérieur à cette moyenne. Il y a aussi des questions liées à l’attachement. Dans notre enquête, on a posé la question suivante : «si demain l’un des médias disparaissait, quel est celui qui vous manquerait le plus ?». La télévision arrive en tête avec 41% loin devant Internet 21%, la radio 17%. Cela corrobore une autre étude, qui est un sondage TNS-Sofrés, qui retrouve les mêmes données. En sorte, quelque soient les études, on retrouve une audience en hausse pour la télévision et un attachement qui est conservé, vague aprés vague. Même quand le grand public se positionne dans des questions comme : «si vous étiez un annonceur, quel média choisiriez-vous ?» 78% d’entre eux classent la télévision en première place. Des marques nous sont fidèles, depuis le premier écran publicitaire qui date de 1968. Elles ne le font pas pour faire plaisir mais parce que c’est efficace. L’effet de pénétration est très rapide et la télévision permet de toucher toutes les tranches d’âge et très vite. Cette capacité-là est renforcée par le fait que l’audience continue de progresser. C’est cela qui sous tend la croissance.