Le groupe TNS Media Intelligence présentera ce soir le bilan de son étude «SIMM 2007. Média et consommation: le grand mix». En avant-première, Stéphanie Germain et Muriel Lentretien, chargées d’étude Pôle média consommation, exposent pour media+ cette étude.
média + : Quel est l’objet de l’étude ?
Stéphanie Germain : L’objet de l’étude est de planter le décor en mesurant les évolutions de la convergence et en mettant en exergue un phénomène qui est celui de mixer de plus en plus les marques média. Nous allons donc introduire deux phénomènes qui sont la mixité des marques média et la convergence média. L’objet de notre étude est de cibler la population qui va être porteuse de cette tendance: 22% des Français sont des grands Mix, c’est-à-dire qui sont à la fois dans la convergence et la mixité des marques média.
média + : Quels sont les faits marquants de cette étude ?
Muriel Lentretien : En 2007, il y a une profusion des marques médias. Il y a beaucoup plus de supports. C’est dans l’univers des médias que nous constatons le plus d’évolutions. La première évolution est qu’en 2007, il y a une proportion de plus en plus importante de Français qui multiplient les marques au sein d’un média. Par exemple en radio, il y a 41% des Français qui écoutent plus de cinq radios alors qu’en 2004, ils étaient 34%. La mixité des marques média est le fait d’être en contact avec plein de marques média au sein d’un média. Les Français sont beaucoup plus nombreux à mixer les marques média: c’est devenu un véritable style de consommation. Le deuxième phénomène, c’est la convergence média. Les Français sont de plus en plus nombreux à faire des actes de convergence média. Ils vont utiliser Internet pour lire ou télécharger un article de presse: c’est le cas de 11% des Français. 15% des Français vont écouter la radio en direct ou podcaster des émissions de radio. 6% vont utiliser Internet pour regarder la télé en direct ou podcaster des émissions de télé. On retrouve ce comportement convergent pour le téléphone mobile mais ça concerne beaucoup moins de monde. Il y a 29% des Français qui ont fait au moins un acte de convergence soit via Internet soit via le téléphone portable. Ils n’étaient que 22% en 2005. Il y a donc une très forte progression sur 2 ans. Au carrefour de ces deux tendances, il y a une très forte corrélation. Quand on fait de la convergence média, on est forcément dans une démarche de mixité des marques média. On a appelé la rencontre de ces deux phénomènes «le Grand Mix». Aujourd’hui, nous avons identifié 22% des Français qui appartiennent à ce phénomène. Ça touche à peu près toutes les couches sociales de la population.
média + : Qu’est-ce que ces consommateurs attendent d’un média ?
Stéphanie Germain : Le Grand Mix ne bouscule pas l’ordre établi. Il laisse la télévision dans sa fonction de divertissement. Il va renforcer la valeur d’accompagnement qui est la valeur la plus forte sur la radio. Là où il va bouleverser la vision commune des Français, c’est sur Internet. Il va demander à Internet d’être en lien permanent avec ce qui se passe mais aussi avec les autres et avec son propre quotidien. Le grand mix demande vraiment à Internet d’être dans le tempo de la société. Pour le Grand Mix, tous les médias ont un rôle et ne demande qu’une seule chose au média, c’est de ne pas passer à côté de l’actualité.