Les salons SIEL, SATIS, et RADIO sont réunis du 20 au 23 octobre 2008 à Paris Porte de Versailles pour un seul et même événement qui traite des marchés de l’audiovisuel, du live, de l’événementiel et de la radiodiffusion. Le SIEL&SATIS 2008 propose un panorama complet des marchés, des métiers et des solutions, représentés par 8 secteurs: Audio, Lumière/Équipements scéniques, Broadcast, Radio, Cinéma/Fiction, Nouveaux médias, Création/Postproduction, Solutions Entreprises & Communications. Rencontre avec Véronique Markarian, le Commissaire générale du salon.
média+ : Quelles sont les nouveautés du salon SIEL&SATIS, le Radio ?
Véronique Markarian : Nous avons plusieurs nouveautés pour le salon 2008, ce sera une édition moderne et complète. Tout d’abord, nous avons décidé de construire le plateau du «Radio». C’est un véritable studio de radio proposant des émissions thématiques inspirées des conférences, avec des invités spéciaux, des diffusions en podcast etc. Nous aurons aussi une terrasse de 1 800 m2 accueillant des animations notamment avec des démonstrations de systèmes de sonorisation. De la radio mais aussi, une chaîne temporaire TV/Radio/Web. Afin de la produire, nous montons un véritable studio qui assurera une production de contenus mutualisée et une diffusion multi supports (TNT, 3G, TMP, RNT…) d’émissions thématiques et de journaux sur l’actualité du salon qui s’intitulera «MixMedia». Pour cet évènement, nous avons des partenariats avec Astra, Dalet, Forum TV Mobiles, TDF, VDL, WizTiVI etc. Sans compter toutes les conférences données sur les grands défis d’aujourd’hui, l’ouverture du HD Film Festival au grand public et des Trophées pour tous les secteurs.
média+ : Quel est le climat sur le marché de l’audiovisuel ?
Véronique Markarian : Le marché est assez difficile. Il n’y a pas d’inquiétude mais il se contracte. Depuis 18 mois, il y a eu des révolutions: l’analogique, le numérique, la HD… Il y a toujours des nouvelles technologies qui viennent appuyer des nouvelles manières de travailler. Les chaînes de télévision quand elles produisent, elles le font à l’économie. Personne, par exemple, n’est prêt à payer plus pour avoir de la HD. Le marché reste difficile même s’il évolue positivement. Ce qui se passe aujourd’hui, toutes ces avancées technologiques, n’est pas un phénomène ponctuel, «une vague ». Ce secteur est toujours en mouvement.
média+ : Que pensez-vous du cross média ?
Véronique Markarian : Il y a en effet une vraie révolution des supports disponibles. En l’espace de deux, trois ans, il y a eu une explosion du téléphone portable par exemple. Il y a des modèles économiques qui doivent être créés. On ne les a pas encore et c’est ce qui nous met dans une certaine mouvance. C’est le défi actuel pour les opérateurs et les constructeurs. En fait, ce qui se passe, c’est qu’actuellement quand un contenu est tourné, il faut l’adapter. On ne va pas filmer plusieurs fois! Comment le faire passer sur la TMP et sur un écran 16/9ème? C’est ce qu’on va tenter de faire avec la chaîne temporaire TV/Radio/Web, d’un tout nouveau genre. Nous aurons deux jeux de caméras, un pour la télévision, un pour le mobile et nous lançons un nouveau métier: le J2RI, les Journalistes Reporter Radio et d’Images. C’est une toute nouvelle manière de concevoir les contenus en les mutualisant à la source pour une diffusion simultanée sur tous les supports, nouveaux et traditionnels.