«Il est temps de faire le ménage»: un rap écrit par ChatGPT et posté sur Twitter par un eurodéputé voulant dénoncer la corruption en Hongrie n’est pas du goût de Budapest, qui a rapidement riposté.
«Je voulais voir ce que le célèbre robot conversationnel était capable de faire» au sujet du Premier ministre hongrois nationaliste Viktor Orban, a expliqué mardi l’eurodéputé allemand Daniel Freund, à l’origine de cette requête.
«Franchement, j’ai été impressionné par la manière dont il a rassemblé les accusations contre Orban sous forme d’un texte de rap», a-t-il dit de l’outil d’intelligence artificielle produisant rapidement sur commande. Le sujet de la corruption est sensible dans ce pays situé à la dernière place des pays membres de l’Union européenne (UE) selon le classement de l’ONG Transparency International, qui dénonce un détournement des fonds publics par une «élite politique».
«Des clubs de football aux luxueux châteaux, l’empire d’Orban est bâti sur une arnaque. Il est temps de faire le ménage et de se battre, nous ne reculerons pas avant qu’Orban ne disparaisse», a déclamé l’application, selon un tweet de M. Freund lundi.
En riposte, le porte-parole du gouvernement, Zoltan Kovacs, a publié sur Twitter son propre rap rédigé par ChatGPT sur l’eurodéputé écologiste, qualifié de «combattant pour la démocratie» dont «l’agenda brille de mille feux». Une réponse qui prouve que ChatGPT «n’est rien d’autre qu’un générateur de conneries», a conclu M. Kovacs.
