À l’occasion de la 25e édition des Rendez-vous d’Unifrance à Paris, et dans le cadre de la Journée de l’Export qui s’est déroulée mardi 10 janvier, Unifrance a dévoilé sa brochure illustrant les chiffres du cinéma français en salle, dans les festivals et sur les plateformes SVOD à l’international en 2022. En 2022, les films français réunissent 27 millions de spectateurs et génèrent 167,4 millions d’euros de recettes en salle à l’international. Le box-office progresse ainsi de 51,8% par rapport à 2021.
Néanmoins, il se révèle inférieur de 32,5% au seuil symbolique de 40 millions calculé sur la dernière décennie (hors succès exceptionnel des films à plus de 10M d’entrées): cet écart s’inscrit dans la baisse globale de la fréquentation mondiale par rapport à 2019. En outre, le cinéma hexagonal renforce sa place dans les festivals et sur les plateformes SVOD. La tendance est positive en 2022 pour le cinéma français après trois années compliquées liées à la pandémie et ses conséquences sur les niveaux de fréquentation dans les cinémas du monde. Dans un marché international qui montre certes des signes d’embellie mais reste fragile notamment pour les films art et essai. Toutefois, le cinéma hexagonal s’en sort plutôt bien en particulier en Europe qui consolide sa place de marché naturel et de zone prioritaire pour la circulation de nos films. Cette reprise s’appuie en grande partie sur le succès de plusieurs productions commerciales, et en particulier les films familiaux, avec un succès notable pour l’animation qui concentre 1⁄4 des entrées françaises à l’étranger. «On peut espérer que ce mouvement s’amplifie encore en 2023 grâce à plusieurs films porteurs, à budgets importants ; on sait que ces succès sont des gages de réussite pour toucher le grand public et atteindre des résultats performants qui profitent à l’ensemble des films français en particulier au cinéma Art et Essai»n explique Unifrance dans un communiqué. «Cette évolution tient incontestablement aux atouts du cinéma français, des piliers sur lesquels s’appuyer pour l’avenir: une production forte vivace et diversifiée, avec un nombre de sorties qui ne faiblit pas, là où les autres cinématographiques sont plus faibles ou se font plus rares ; un écosystème artistique et commercial solide et dynamique avec un réseau d’exportateurs et de distributeurs particulièrement engagés et ardents défenseurs de notre cinéma à travers le monde ; un attrait fort de notre 7ème art – les sélections et les prix nombreux dans les plus grands festivals du monde le prouvent», poursuit Unifrance.
A cet égard, la présence des films hexagonaux dans les 10 principaux festivals internationaux atteint un niveau inégalé depuis 10 ans et 36% de ces films sont, en 2022, réalisées par des femmes ; «autant d’éléments qui démontrent la vitalité de notre production, la capacité incomparable de créativité et de renouvellement de notre cinéma. Plusieurs années seront nécessaires pour saisir les nouvelles habitudes des spectateurs dans le monde mais cette période de transition rend plus indispensable que jamais la mission d’Unifrance sur la scène internationale pour favoriser la rencontre des créateurs des réalisateurs et des artistes français avec les publics du monde entier», conlut le communiqué de l’organisme chargé de la promotion et de l’exportation du cinéma français dans le monde.
