Véronique Genest, de Julie Lescaut à la «dame d’Izieu», sur TF1(diffusion le 12 mars, à 20h50)

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    Héroïne depuis 1992 de la série «Julie Lescaut» (environ 80 épisodes diffusés à ce jour), où elle incarne une commissaire, la comédienne Véronique Genest a saisi avec enthousiasme l’occasion de faire revivre à l’écran Sabine Zlatin, «la dame d’Izieu», dans une mini-série de TF1. «Je ne change pas de registre, assure-t-elle, car une actrice n’a pas de registre et je n’ai pas joué que des comédies». Mais, ajoute-t-elle, «un film comme celui-là, c’est la cerise sur le gâteau». Elle cite la lettre d’un admirateur, qui a vu «La Dame d’Izieu», déjà diffusé en Suisse et en Belgique, et qui lui a écrit: «J’adore le commissaire Lescaut depuis des années. Mais, pour moi, aujourd’hui, vous êtes devenue la dame d’Izieu». Le directeur de la fiction de TFI, Takis Candilis, voulait «une belle histoire, avec une héroïne», au moment où la France célébrait ces «Justes», qui, pendant la guerre, au péril de leur vie, n’avaient pas hésité à abriter les enfants de déportés juifs. Epouse de Meyer Bokobza, producteur du film avec Jean-Pierre Guerin, Véronique Genest a choisi d’incarner la femme qui avait recueilli à Izieu, dans l’Ain, des dizaines d’enfants en 1943 et 1944. A l’époque, malgré les difficultés matérielles, la maison d’Izieu, baptisée «Colonie d’enfants réfugiés de l’Hérault» coule des jours heureux jusqu’à ce que, sur la dénonciation d’un voisin, la Gestapo de Lyon vienne rafler, le 6 avril 1944, les 44 enfants de 4 à 17 ans et les 7 adultes qui s’y trouvent. Supervisée par Klaus Barbie, la rafle sera évoquée à son procès. Aucun des habitants de la maison ne reviendra des camps. En deux épisodes de 90 minutes, le film retrace l’histoire de la colonie, ponctuée par les images du procès reconstitué de Klaus Barbie. L’ardent plaidoyer de Sabine Zlatin contre le bourreau de Lyon, le 27 mai 1987, conclut le récit.