«Viol, le crime invisible en Côte d’Ivoire» (diffusion le 18 mai sur Planète à 20h40)

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Parmi les premières victimes de la guerre civile qui a déchiré la Côte d’Ivoire depuis 2002, plusieurs femmes violées ont choisi de témoigner dans un documentaire intitulé «Le crime invisible», diffusé le 18 mai sur Planète (20h40). Malgré la peur, Mariam, Aline, Rose et Aminata ont pris la parole pour dénoncer ces crimes dont les coupables sont restés impunis. Ils proviennent aussi bien des milices d’opposition, au Nord, que celles qui soutenaient Laurent Gbagbo au Sud. Depuis les accords de Ouagadougou en 2007, la tentative de réconciliation, ces crimes sont devenus tabous et ces femmes sont tombées dans l’oubli. Certaines, comme Aline, ont trouvé refuge au Libéria, d’autres au Burkina Faso. L’institutrice Aminata, victime d’une vengeance après avoir voulu enseigner à ses élèves une leçon de tolérance, tente de reconstruire sa vie en Belgique. En plus de la souffrance, ces femmes doivent aussi subir la honte du viol, de la maladie parfois ou pour certaines de l’enfant qui a vu le jour. Malgré la difficulté de les élever seules, leurs enfants représentent bien souvent leur seule raison de vivre. Quant à la solidarité féminine, elle est leur dernier recours.