Le conglomérat français de médias et de télécoms Vivendi a vu son bénéfice net part du groupe s’effondrer de 93,9% à 164 millions d’euros en 2012, du fait d’éléments non récurrents, tout en préservant un c.a. stable (+0,6%) à 29 milliards d’euros. Vivendi attribue cette chute à une provision de 945 millions d’euros liée au litige avec son concurrent américain Liberty Media aux Etats-Unis, et à une dépréciation de l’écart d’acquisition de Canal+ France à hauteur de 665 millions d’euros. Depuis l’an dernier, le conglomérat poursuit une «revue stratégique de son périmètre» en vue d’un recentrage stratégique sur les médias et les contenus. Cet aggiornamento, scruté et attendu par le marché avant l’assemblée générale des actionnaires programmée en avril, a toutes les chances de conduire à la cession de tout ou partie des activités télécoms, dont la 1ère à quitter le giron Vivendi devrait être Maroc Télécom. Pour 2013, le groupe a donc décidé de ne pas communiquer de perspectives globales pour l’ensemble de ses activités, mais plutôt des objectifs par métier, a expliqué à quelques journalistes le directeur financier et membre du directoire, Philippe Capron.Mais l’exercice en cours, a-t-il d’ores et déjà prévenu, «va être une année difficile pour la conjoncture en France» où «l’environnement n’est vraiment pas porteur».
Quant à l’exercice écoulé, 2012 a été selon lui «conforme aux attentes, en termes de performances opérationnelles», sachant toutefois que le groupe avaient revu à la baisse ses objectifs, notamment pour sa filiale française SFR, après l’arrivée d’un 4ème opérateur spécialiste du low cost, Free (Iliad). L’opérateur affiche des résultats «un petit peu meilleurs qu’attendu», après avoir limité à 10,6% la baisse de l’Ebitda alors que le groupe prévoyait un recul de 12 à 15%, a souligné M. Capron. Après l’hémorragie du 1er trimestre, son parc d’abonnés mobiles était, au 31 décembre, stabilisé à 16,5 millions. Mais pour cette année, SFR prévoit un recul d’environ 12% du résultat opérationnel.
