Xavier FILLIOL, Co-organisateur des Rencontres Radio 2.0/Salon de la Radio
Les Rencontres Radio 2.0 (6ème édition) qui se déroulaient d’ordinaire au mois d’octobre à Paris, ont rejoint le Salon de la Radio hier, pour une journée dédiée à l’avenir du média radio dans la dimension numérique. Bilan avec Xavier FILLIOL, Co-organisateur des Rencontres Radio 2.0/Salon de la Radio.
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Que retenir de la 6ème édition des «Rencontres Radio 2.0» ?
Xavier FILLIOL
Il y a une prise de conscience de tout le secteur de l’importance du digital. Selon Médiamétrie, 25,5 millions d’internautes de 15 ans et plus ont visité au moins un site/application de radio ou de streaming audio depuis un ordinateur et/ou un mobile et/ou une tablette au cours du mois d’octobre 2016, soit près d’1 Français sur 2 (49%) et près de 6 internautes sur 10 (57%). Parallèlement, les investissements publicitaires dans l’audio digital sont en forte hausse selon Kantar Media (869 millions d’impressions servies en 2016/ 2015 (+42%) avec un second semestre extrêmement dynamique et un portefeuille d’annonceurs en fort développement avec 168 annonceurs en 2016 contre 124 en 2013, ndlr).
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Les auditeurs commencent-ils à privilégier le digital à la FM ?
Xavier FILLIOL
Dans les usages, les auditeurs ne privilégient pas l’un aux dépens de l’autre. C’est une question de vases communicants. Les gens prennent le meilleur des deux technologies. Nous avons un public qui ne se pose pas la question de savoir s’il est en FM ou en IP. Ce qu’il souhaite, c’est avoir accès à la radio partout. Dans la voiture, la FM restera fortement consommée tant que l’on n’aura pas de 3G digne de ce nom. Sur la télévision connectée et le mobile, tout est évidemment passé en IP. Notre rôle est de rendre la radio disponible sur tous les écrans.
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Les annonceurs prennent-ils conscience de la force de la radio digitale ?
Xavier FILLIOL
Oui, et nous l’avons perçu lors de l’écriture d’un livre blanc publicitaire GESTE/IAB avec une prise de conscience des annonceurs, de l’existence de notre secteur qui est en train de s’organiser pour fournir des chiffres d’audience sur la radio digitale. Cette prise de conscience est à trois niveaux : 1) Sur la partie business. 2) Sur la partie juridique. 3) Sur une forme d’affranchissement de certains animateurs qui accompagnent la montée en puissance du podcast natif qui revivifie l’offre radio et audio. En termes d’écritures, nous nous affranchissons aussi des formats plus traditionnels.
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Le profil des auditeurs sur la radio digitale est-il naturellement plus jeune ?
Xavier FILLIOL
Il y a en effet un rajeunissement du profil sur le secteur digital de la radio mais il est réparti sur toutes les couches de la population. On s’aperçoit que les seniors sont bien présents dans cette consommation. L’écoute de la radio 2.0 intervient en complémentarité sur les heures d’écoute. Les matinales restent fortement consommées en FM et le soir, nous constatons une tendance à l’écoute par la FM en ligne et les plateformes de streaming.
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Quel est le premier secteur à investir pour la radio ?
Xavier FILLIOL
La distribution reste un secteur à investir. C’est vraiment clé. Les stations de radio ne sont plus les seules détentrices de l’accès. C’est pourquoi elles commencent à organiser leur distribution pour qu’elles soient à la fois multi-usages et multiplateformes. Autre territoire à explorer, la télévision connectée qui connaît un essor. En France, la TV connectée est le 3ème écran pour écouter la radio. Chez Radioline, cela représente 25% de l’audience.
