Italie: levée de boucliers contre une loi sur les écoutes téléphoniques

    Un projet de loi sur les écoutes téléphoniques qui restreint leur publication par les médias en Italie sous peine de lourdes amendes a suscité une levée de boucliers jeudi, le réalisateur Carlo Verdone le comparant à de la censure de «type iranien». Cette loi qui interdit la publication de tout acte judiciaire pendant une enquête et avant la tenue d’un procès, a obtenu mercredi soir le feu vert d’une commission du Sénat dominée par le PDL (centre-droit) de Silvio Berlusconi. Les éditeurs de journaux et hebdomadaires diffusant des transcriptions d’écoutes téléphoniques ou d’enregistrements audio ou vidéo servant à une enquête, se verront infliger jusqu’à 2 mois de prison et des amendes pouvant atteindre 464.700 euros. La commission a en revanche reporté sa décision à lundi concernant les peines encourues par les journalistes diffusant la totalité ou une partie d’actes judiciaires avant un procès. Un 1er projet prévoyait de doubler les peines actuellement prévues et les porter à au maximum 60 jours de prison et 20.000 euros d’amende. Jeudi, le rapporteur du texte Roberto Centaro a affirmé sur la chaîne de tv Sky TG24 que cet amendement était retiré du projet de loi.