L’Alsace sera mardi la première région de France à abandonner définitivement la télévision analogique pour ne garder que la TNT, et se mobilise pour éviter à certains téléspectateurs, notamment les plus âgés, d’être confrontés du jour au lendemain à l’écran noir. Dans la nuit du 1er au 2 février, les émetteurs hertziens de la région cesseront de diffuser le signal analogique sur lequel ils étaient réglés depuis des décennies. Seul subsistera le signal numérique de la TNT – synonyme de meilleure qualité d’image et de chaînes plus nombreuses – ce qui suppose que chaque téléspectateur dispose d’un équipement adapté. Si l’on excepte quelques zones-tests très localisées, l’Alsace sera la première région française à connaître ce chambardement définitif sur tout son territoire. Les autres régions suivront progressivement: la Basse-Normandie le 9 mars, les Pays-de-la-Loire le 18 mai, et ainsi de suite jusqu’à l’extinction complète de l’analogique en France métropolitaine le 30 novembre 2011. Chez les antennistes et installateurs de télévision alsaciens, les demandes de renseignements affluent. «Ca n’arrête pas. Le téléphone sonne sans arrêt, les gens sont très inquiets, ils me disent: «je n’ai rien compris»», témoigne Sylviane Ragad, gérante d’une petite PME du secteur à Wasselonne (Bas-Rhin). Les pouvoirs publics, alliés aux six grandes chaînes historiques de télévision au sein du groupement d’intérêt public «France Télé Numérique» (FTN), ont pourtant mené depuis plusieurs mois une vaste campagne d’information. Affichage, publicités, courriers distribués dans les boîtes à lettres et messages diffusés en bandeaux sur les écrans de télévision: chacun est invité à vérifier que son téléviseur et/ou son antenne est compatible avec la TNT.