Le marché de la musique enregistrée a une nouvelle fois reculé, de 5,7%, au premier semestre 2011, mais les ventes numériques continuent de progresser fortement, selon les chiffres publiés mercredi par le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep). Sur les six premiers mois de l’année, le marché de gros de la musique enregistrée a représenté au total 225,9 millions d’euros. Les ventes physiques continuent de s’effondrer avec une chute de 12%, à 172,7 millions d’euros. En revanche, les ventes numériques augmentent de 22,7%, à 53,2 millions d’euros. La part du marché du numérique s’établit désormais à 23,5%. Sur ce segment, les revenus tirés des abonnements ont bondi de 103% à 12,3 millions d’euros, et représentent désormais 23,2% des revenus numériques, contre 14,1% au 1er semestre 2010. Les revenus du streaming financés par la publicité ont augmenté de 44,7% (6,8 M EUR) et représentent 12,9% des revenus numériques. Les téléchargements à l’unité restent la principale source de revenus numériques (51,3% de ce segment) et continuent de progresser (+13,2% à 27,3 millions d’euros).
Les revenus tirés de la téléphonie mobile (sonneries…), un marché en fin de cycle, poursuivent leur baisse (-20,2% à 6,7 M EUR). Lors d’un point presse, le président du Snep, Denis Ladegaillerie, s’est félicité de l’«accélération de la croissance des revenus numériques». Pour la 1ère fois en juillet, la hausse des revenus numériques, qui a bondi de 45%, a compensé la baisse du marché physique sur le mois, a-t-il noté. «Les prochains mois seront déterminants pour dessiner la tendance de l’année», a estimé le DG du Snep David El Sayegh, rappelant que «60% du c.a. de la musique enregistrée» était réalisé entre septembre et décembre.