M6 : recettes publicitaires TV stables au troisième trimestre

308

Le groupe de télévision M6 a stabilisé ses recettes publicitaires TV au 3ème trimestre (3T) après un 1er semestre en recul, ce qui lui a permis de dégager un c.a. en petite hausse de 0,8% à 264,1 millions d’euros. Le groupe, qui reste cependant «prudent» sur les perspectives publicitaires de l’exercice, affiche un résultat opérationnel courant (EBITA) en hausse de 2,2% à 28,9 millions d’euros, dont la croissance est pénalisée par une contre-performance des Girondins de Bordeaux, selon un communiqué publié mardi. Grâce à ses diversifications, le groupe M6 «maintient sa profitabilité et ne subit plus l’effet du recul des recettes publicitaires» au 3T, a souligné Jérôme Lefébure, le directeur financier du groupe. Pour ce qui est des recettes pub, «nous avons modifié la tendance par rapport au 1er semestre», au cours duquel le groupe avait subi un recul de 3,7% des recettes de ses chaînes gratuites, a-t-il détaillé. Au 3T, la filiale de Bertelsmann a stabilisé son c.a. TV à 153,4 millions d’euros (+0,1%), tandis que ses autres revenus pub progressent de 17,5%, tirés par la pub vidéo sur internet. De juillet à septembre, M6 a vu son audience progresser malgré la période creuse de l’été, s’établissant à 13,5% (21% sur la cible commerciale) grâce à des succès comme l’émission «l’Amour est dans le Pré». L’activité Production et Droits audiovisuels gagne 5% au 3T à 25,6 millions d’euros, grâce à des sorties cinéma comme les «Vacances du petit Nicolas», ou les performances de «Fiston» et «Divergente» en vidéo.Le c.a. des Diversifications progresse lui de 1,7% à 70,8 millions d’euros. Le pôle Ventadis recentré sur le télé-achat avec l’intégration en janvier de Best of TV progresse notamment de 22,7%. Les ventes de M6 Web reculent en revanche de 3,4%, entraînées par la baisse de l’activité jeux et divertissements mobiles, et le c.a. de la filiale de téléphonie M6 Mobile recule aussi avec un nombre de clients stable à 2,8 millions à fin septembre. Le club de football des Girondins de Bordeaux, pénalisé par sa non-participation à l’Europa League cette année, affiche un c.a. en baisse de 4,1 millions d’euros au 3T, ce qui se traduit par une perte opérationnelle de 2,2 millions. Sur 9 mois, le c.a. du groupe ressort stable (+0,2%) à 898,5 millions. Son EBITA consolidé recule de 16,7 millions d’euros à 141,3 millions «principalement en raison de la baisse du c.a. publicitaire dont l’impact a été limité par le contrôle des coûts», note M6. Le groupe devrait se donner encore un peu de temps pour trancher sur le sort de sa chaîne mini-généraliste Paris Première, dont le passage en clair a été refusé en juillet par le CSA, a indiqué M. Lefébure.