Le gouvernement a écarté mercredi toute augmentation de la redevance pour accroître les revenus de France Télévisions, enjoignant son président Patrick de Carolis de «moderniser la gestion» du groupe public. Le scénario d’une coupure publicitaire supplémentaire dans les programmes de jeux et de divertissements, autre piste avancée par M. de Carolis pour remédier au «sous-financement chronique» de son groupe, semble peu probable. En 2008, le montant de la redevance audiovisuelle, qui finance les deux tiers du budget de France Télévisions, restera inchangé, à 116 euros en France métropolitaine et 74 euros dans les départements d’outre-mer, a annoncé le gouvernement en présentant le nouveau projet de loi de finances. La dernière augmentation de la redevance, plus faible qu’en Grande-Bretagne ou en Allemagne, date de 2002. Le groupe public (France 2, France 3, France 4, France 5 et RFO), qui a réalisé en 2006 un chiffre d’affaires de 2,853 milliards d’euros, recevra tout de même des crédits d’un montant de 1,99 milliard d’euros, en hausse de 3,5% par rapport à 2007. Mais cette augmentation correspond à celle prévue par le Contrat d’objectifs et de moyens (COM) que l’Etat et France Télévisions ont signé en avril. Ce COM, contesté par une partie du personnel du groupe, prévoit que la ressource publique progresse en moyenne de 3% par an sur la période 2008-2010 (+3,5% en 2008, +2,9% en 2009, +2,6% en 2010).