A. BALDASSARI (KM Productions) : «Nous développons des séries documentaires événements pour les plateformes»

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Première collaboration entre Netflix et RMC Story à travers une série documentaire de 70’, «Le business du crime» produite par KM Production, et dont le premier épisode est diffusé le 18 mai en Prime Time sur la chaîne du groupe Altice. Focus sur ce projet et détails sur les développements en cours avec Antoine BALDASSARI, Directeur général de KM Production.

MEDIA +

Comment l’accord entre Netflix, RMC Story et KM Production s’est-il mis en place pour la collection documentaire «Le business du crime» ?

Antoine BALDASSARI

J’ai d’abord soumis le projet à RMC Story. Stéphane Sallé de Chou, son directeur général, a été très à l’écoute de nos attentes pour produire deux enquêtes ambitieuses de 70’ qui nous emmènent dans des zones risquées et menaçantes. L’idée a été de suivre Bertrand Monnet, spécialiste de l’économie criminelle, sur les traces des Narcos du cartel de Sinaloa au Mexique (pour le 1er épisode), et à la rencontre des pirates du pétrole au Nigéria (pour le 2ème épisode). En revanche, j’avais besoin d’un complément de financement pour nous sécuriser en termes de production. En accord avec RMC Story, j’ai proposé à Netflix et à Lucy Leveugle, en charge des programmes de la plateforme de nous suivre dans cette aventure. Grâce à la complémentarité de leurs points de vue et à leurs prismes respectifs, à la fois français et international, la série que nous coproduisons avec Cinéfrance Studio a gagné en lisibilité et en qualité.

MEDIA +

Comment avez-vous trouvé le bon équilibre entre les attentes d’un géant américain et celui d’un diffuseur français ?

Antoine BALDASSARI

En effet, on ne parle pas tout-à-fait de la même façon au public de RMC Story, avec une porte d’entrée très française de la thématique, qu’à un abonné de Netflix. Il a fallu internationaliser un peu plus la série afin qu’elle s’adapte aux téléspectateurs américains notamment. Et puis, chaque diffuseur a sa façon de faire, sa propre culture, sa propre identité. Le projet devient donc très complémentaire. «Le Business du crime» prend la forme de deux documentaires de 70’ pour RMC Story, tandis que la version de Netflix, «Dirty Cash» (titre provisoire) a été remontée en 4 épisodes de 35’. En fonction des diffuseurs et de leurs publics, nous avons donc modifié le montage, avec des séquences spécifiques, notamment concernant les archives que nous avons exploitées dans la série. La part de financement de cette série est plus élevée chez Netflix, du fait de son rayonnement mais aussi du fait de ses process techniques plus lourds.

MEDIA +

Développez-vous d’autres programmes pour les plateformes ?

Antoine BALDASSARI

Oui bien sûr ! Nous développons des séries documentaires événements à la fois porteuses de valeurs et fondées sur une narration exigeante. Sans en dévoiler davantage, nous allons couvrir 45 ans d’Histoire pour Netflix avec des protagonistes qui nous parlent d’hier, sur la base d’archives avec une réalisation sophistiquée. On est très loin des documentaires de catalogue. On apporte à la fois une vraie exigence documentaire et une narration qui repose sur les codes de la fiction. On joue de tous les registres possibles. Tout converge et se décloisonne. KM Production se positionne au centre de ce tourbillon. Il y a aussi une grosse appétence du public pour des séries documentaires de qualité. Par le passé, nous l’avions fait par exemple pour TF1 avec des séries qui racontaient la vie de personnages dans de grandes institutions (pompiers, police nationale, lycées,…).

MEDIA +

Des projets avec France Télévisions ?

Antoine BALDASSARI

Oui, nous produisons en ce moment pour France 3 une nouvelle saison de «Recherche Héritiers». Dans ce programme, des notaires font appel aux services de généalogistes successoraux pour rechercher les héritiers inconnus ou disparus d’un défunt dont ils doivent régler la succession. 

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Votre quotidienne «28 Minutes» sur ARTE cartonne. Avez-vous signé pour la saison prochaine ?

Antoine BALDASSARI

Il n’y a pas de raison que KM ne reparte pas pour une nouvelle saison de «28 Minutes» au vu du succès de ce rendez-vous quotidien. Dans le paysage audiovisuel français actuel, il est important d’avoir une émission où l’on prend le temps de réfléchir. C’est en faisant un pas de côté et en ayant le recul nécessaire sur les événements que nous fidélisons les téléspectateurs.

LES DIRIGEANTS

A. BALDASSARI

Directeur général

COORDONNEES

23 Rue Linois

75015 Paris

DATE DE CREATION

1994

PRODUCTIONS

«Le business du crime» (RMC Story/Netflix) ; «Recherches Héritiers» (F3) ;….