A New York, hommage à Matthew Perry, alias «Chandler», devant l’immeuble de «Friends»

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Matthew Perry, alias «Chandler», était aussi un peu leur ami: les fans affluaient dimanche au coin de deux rues du West Village à New York, devant «l’immeuble» de la série «Friends», pour rendre hommage à l’acteur décédé «trop tôt», à 54 ans. Dans ce quartier chic, branché et touristique de Manhattan, l’immeuble, typique de New York avec ses façades en petites briques où s’accrochent les escaliers de secours grillagés, est déjà d’habitude un lieu de pélerinage pour les fans de la série-comédie culte des années 1990 et 2000 qui a traversé les générations.

Dimanche, les bouquets de fleurs et les lettres écrites à la main s’entassaient sur le trottoir, au pied de l’édifice de six étages, animé au rez-de-chaussée par un restaurant. Sous une pluie fine, on s’arrêtait quelques minutes pour se recueillir et rendre hommage à celui qui incarnait «Chandler», personnage attachant de blagueur à l’humour caustique et d’adulte qui a un peu de mal à grandir. «Matthew Perry, j’ai grandi en le regardant dans «Friends», mes parents regardaient aussi la série. Il a vraiment eu un rôle dans ma vie et m’a tellement fait rire», raconte Taylor Lanthier, étudiante en droit de 26 ans à Vancouver, au Canada.

De passage dans la Grosse Pomme, elle est venue déposer une rose jaune et fait écho à ce petit mot posé par terre par une autre main : «merci pour tous les éclats de rire». Un mot revient en boucle: «Friends», parfois critiquée pour l’univers aseptisé et peu diversifié dans lequel évoluent ses six personnages de jeunes actifs New-Yorkais, est une série «réconfortante».

«C’est juste une série légère», résume Eva, une lycéenne de 16 ans, qui habite le quartier voisin de Soho. «Quelque chose que je regarde quand je suis triste, où si je veux rire un bon coup», ajoute-t-elle.

Et même si les épisodes ont été tournés en studio en Californie, l’immeuble du 90 Bedford Street, où est censé se trouver l’appartement où se croisent «Monica», «Chandler», «Phoebe» et les autres, en fait une histoire emblématique de New York.

Tout comme le «Central Perk», le café où se retrouvent les six amis. «Je suis sûr que vous pouvez trouver des gens qui ont déménagé à New York à cause de «Friends», juste pour le côté «aventurier» et romantique d’une vie de célibataire à 20 ans à New York», assure Chris Triebel, un guide qui anime des visites axées sur les séries télé et les films dans la ville.

Avec son groupe, la halte devant l’immeuble de Friends était prévue dimanche, mais la mort de Matthew Perry à 54 ans, après une vie jalonnée par des années d’addiction aux médicaments et aux drogues qu’il avait racontées dans un livre, lui donne un sentiment de gâchis. «Il s’en va vraiment trop tôt (…) Il écrivait brillamment, c’était un acteur très drôle, il aurait encore pu faire beaucoup de choses»,