Altice USA lesté par le démarrage moins rapide que prévu de son offre de forfait mobile

Altice USA, la filiale américaine de l’empire des médias et télécoms du magnat français Patrick Drahi, a abaissé mardi ses prévisions de ventes pour l’année en raison du lancement moins rapide que prévu de son offre de téléphonie mobile.

L’entreprise s’attend désormais à une augmentation de son chiffre d’affaires en 2019 de 2,5% sur un an, contre une précédente estimation comprise entre 3% à 3,5%. Le groupe mise beaucoup sur l’offre de forfaits de téléphones portables à bas prix qu’il a lancée début septembre, à 20 dollars par ligne et par mois pour les personnes déjà abonnées à ses services de câble et à 30 dollars pour les autres.

A la fin du troisième trimestre, l’offre mobile avait séduit 15.000 abonnés et engrangé 3 millions de dollars de chiffre d’affaires, ce qui «est un bon départ», a estimé le directeur général du groupe, Dexter Goei, lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes.

Mais le groupe «a rencontré des problèmes de mise en route», a-t-il ajouté. En particulier, Altice USA ne propose qu’en magasins, et pas sur internet, les offres liant la vente d’un téléphone portable à un forfait.

«Nous formons actuellement davantage d’agents commerciaux et du service clientèle à la gestion des volumes plus élevés que nous attendons une fois que tous les canaux de vente seront ouverts», a indiqué M. Goei. Le groupe lancera alors une campagne publicitaire de plus grande ampleur. Altice USA a, par ailleurs, fait état de ventes et de bénéfices en-dessous des attentes du marché au troisième trimestre. Son chiffre d’affaires a progressé de 0,9% pour atteindre 2,44 milliards de dollars, là où les analystes anticipaient 2,48 milliards.

Le groupe a pu compter sur la croissance des revenus générés par les services aux professionnels (+3,9%) ou de ses abonnements à l’internet haut-débit (+11%). Les revenus générés par la télévision par câble ont, en revanche, reculé de 6% et ceux des recettes publicitaires de 5% en raison notamment d’une baisse des publicités politiques.

Son bénéfice net a plus que doublé sur un an, à 77 millions de dollars, mais rapporté par action et hors élément exceptionnel, la référence à Wall Street, il s’affiche à 12 cents, là où les analystes prévoyaient 15 cents. Le titre reculait de 4,30% à Wall Street vers 21h40 GMT dans les échanges électroniques suivant la fermeture officielle de la séance.