Antoine HENRIQUET, Fondateur et DG Ah! Production

791

MEDIA +

Ce mardi 3 mars, en Prime, D8 proposera le 1er numéro de son émission de dating dénudé, «Adam recherche Eve». Comment en êtes-vous venu à produire ce programme ?

Antoine HENRIQUET

«Adam Looking for Eve» est un format hollandais qui a été acquis par D8. La chaîne nous a missionnés pour assurer la production exécutive sur 10 épisodes de 52’. «Adam recherche Eve» est un programme qui a besoin d’être tourné sur une île paradisiaque à l’autre bout du monde. C’est pourquoi la chaîne a fait appel à un producteur qui savait produire à la fois pour la TNT à des coûts maitrisés, mais aussi dans un endroit paradisiaque. Avoir produit «Tahiti Quest» pour Gulli a été sûrement un élément déterminant dans le choix de D8. Nous leur avions déjà produit «La folle histoire du Splendid», de «Coluche» ou encore de «Cloclo». Concernant «Adam recherche Eve», le tournage s’est passé sur trois îles différentes : une pour le programme, une autre pour l’équipe de production et la dernière pour le «reveal». La logistique était assez compliquée. Un épisode se tournait en trois jours. Concernant l’agitation médiatique autour de cette émission, j’ai bien l’impression que la nouveauté déclenche les passions. «L’amour est dans le pré» à l’époque avait déclenché la même ferveur.

MEDIA +

Quelle est réellement votre souplesse d’adaptation sur «Adam recherche Eve» ?

Antoine HENRIQUET

Ce qui change réellement par rapport au format original, c’est la fin du programme. Initialement, il y avait une notion d’argent. Mais nous avons décidé de changer la donne en proposant une fin différente qui sera révélée lors de la 1ère émission. Les ayant droits ont accepté et devraient d’ailleurs reprendre cette fin sur les adaptations étrangères. Après, le format reste le même : la rencontre entre deux personnes, l’arrivée d’un 3ème prétendant, le choix parmi ces deux participants, et un switch final. Sur le casting, notre souhait a été d’avoir des profils variés. Nous n’avons pas que des candidats de téléréalité. Nous avons recherché des protagonistes qui n’étaient pas nécessairement adeptes du naturisme. 

MEDIA +

La 2ème saison de «Tahiti Quest» est actuellement diffusée sur Gulli. Quel regard portez-vous sur les audiences ? Une 3ème saison en vue ?

Antoine HENRIQUET

Vis-à-vis de la concurrence qui est tout de même beaucoup plus sévère que la saison dernière, l’audience de «Tahiti Quest» saison 2 reste bonne. [NDLR : 576.000 téléspectateurs ont suivi les 3 premiers épisodes, soit 2,3% de pda, ndlr]. Nous sommes en discussion avec Gulli pour la 3ème saison. Une société américaine, Electus International, distribue le format à l’étranger. Des pays sont déjà intéressés, d’autant plus que nous leur offrons un hub de production sur Tahiti. Nous mettons à leur disposition des moyens logistiques sur place et nous apportons notre savoir-faire.

MEDIA +

Bientôt de la fiction pour Canal+ ?

Antoine HENRIQUET

Oui, nous sommes en écriture pour Canal+ d’une série originale de 12X26’ qui sera de la «dramo-comédie». C’est la 1ère fois que nous produisons de la fiction.

MEDIA +

Que préparez-vous pour NT1 ?

Antoine HENRIQUET

Nous sommes en cours de tournage de «La Villa des Cœurs Brisés». Il s’agit d’un dating dans lequel nous prenons des personnalités TV célibataires. Nous les mettons dans une grande maison au Mexique, et nous les aidons à trouver l’âme sœur avec une coach.

MEDIA +

Quels sont vos autres projets de production ?

Antoine HENRIQUET

Nous avons un spectre de productions assez large. A l’inverse des grosses sociétés internationales, Ah ! Production mise essentiellement sur des créations maisons. Nous travaillons avec Télétoon+ mais aussi pour la case TFOU sur TF1. Après avoir produit en 2014, «Aznavour», un documentaire de 100’ réalisé par Marie Drucker pour France 2, nous réfléchissons à d’autres artistes. Des propositions devraient être faites à la chaîne. J’ai aussi des projets avancés de production TV avec Jean-Claude Van Damme. Nous avons aussi une grosse partie «corporate». J’ai développé des sites internet comme «Diet Story» avec Benjamin Castaldi. Ma volonté est d’aller sur les nouveaux médias. Je vais lancer de nouvelles applications pour smartphones (jeux, services,…) que nous développons avec nos fonds propres.