Arianespace et l’Agence spatiale européenne signent deux contrats de lancement

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Arianespace et l’Agence spatiale européenne (ESA) ont signé deux contrats de lancements de satellites pour les  missions Biomass et EarthCare dans le cadre du programme européen d’observation de la Terre Earth Explorer de l’ESA, a annoncé lundi le lanceur européen. «La mission Biomass sera lancée à bord d’un lanceur Vega depuis le Centre spatial guyanais, le port spatial européen en Guyane française (Amérique du Sud), avec une fenêtre de lancement qui débutera en octobre 2022», affirme Arianespace dans un communiqué. Le satellite EathCare sera lui aussi lancé depuis Kourou par une fusée Soyouz à partir de juin 2022, annonce-t-elle dans un communiqué séparé. La mission Biomass, la septième du programme d’observation de la Terre de l’Agence spatiale européenne, vise à cartographier la quantité de carbone stockée dans les forêts et son évolution dans le temps, «principalement par l’absorption du dioxyde de carbone libéré notamment par la déforestation», précise Arianespace.Le satellite cartographiera la biomasse forestière «avec une résolution de 50 à 100 mètres», «des mesures impossibles à réaliser depuis le sol» . Il collectera des données pendant cinq ans et étudiera «au minimum huit cycles de croissance des forêts mondiales», selon Arianespace. Ces données permettront également de reconstituer la structure des forêts en trois dimensions. D’une masse au décollage de 1.230 kg, le satellite construit par Airbus Defense and Space sera placé sur une orbite héliosynchrone à 666 km d’altitude. «Cartographier la biomasse forestière depuis l’espace représente un défi technique, car les forêts sont des structures complexes. (…) Biomass permettra de fournir des données cruciales pour mieux comprendre le cycle du carbone et la manière dont nos ressources forestières évoluent», a dit Josef Aschbacher, directeur de l’observation de la Terre à l’ESA, cité dans le communiqué. Le lanceur léger Vega, de conception italienne, a connu 14 succès d’affilée depuis le début de son exploitation à Kourou en 2012, avant de connaître une défaillance en juillet lors du lancement d’un satellite militaire émirati. Les tirs doivent reprendre au premier trimestre 2020.

La mission EarthCare, menée conjointement avec l’agence spatiale japonaise (Jaxa), vise elle à «améliorer notre compréhension du bilan radiatif de la Terre et de ses effets sur le climat», selon Arianespace. Le satellite, également construit par Airbus Defense and Space, étudiera «le rôle joué par les nuages et les aérosols dans la réflexion du rayonnement solaire incident vers l’espace ainsi que le piégeage du rayonnement infrarouge émis par la surface de la Terre», ajoute-t-elle. D’une masse au décollage de 2.350 kg, EarthCare sera placé sur une orbite polaire héliosynchrone à 390 km d’altitude, «traversant l’équateur en début d’après-midi afin d’optimiser les conditions de lumière diurne». D’autres missions Earth Explorer concernent la mesure de la salinité des océans, du champ gravitationnel, les glaces polaires ou encore les vents.