Mercredi 7 juin dès 21h00, ARTE consacre une soirée spéciale au film «Grâce à Dieu» de François Ozon. Prolifique, le réalisateur flirte avec les genres, les formes et les sujets. Ses films interrogent nos représentations et se plaisent à subvertir les normes sociales et familiales – de «Sitcom» à «Swimming Pool», de «Sous le sable» à «8 femmes» en passant par «Angel et Frantz». Au fil des ans, la crudité parfois fantaisiste de ses premiers films a laissé la place à un regard plus sage, plus doux, qui continue néanmoins de surprendre, notamment avec «Grâce à Dieu» (Grand Prix du Jury – Berlinale 2019 ; César 2020 du Meilleur acteur dans un second rôle (Swann Arlaud)), fresque intime et politique aussi nécessaire que bien réalisée. Alexandre vit à Lyon avec sa femme et ses enfants. Un jour, il découvre par hasard que le prêtre qui a abusé de lui aux scouts officie toujours auprès d’enfants. Il se lance alors dans un combat, très vite rejoint par François et Emmanuel, également victimes du prêtre, pour «libérer leur parole» sur ce qu’ils ont subi. Mais les répercussions et conséquences de ces aveux ne laisseront personne indemne… Avec Melvil Poupaud, Denis Ménochet, Josiane Balasko, … A noter aussi sur arte.tv, du 31 mai au 5 août, le documenaire inédit de Claire Duguet, «Il était une fois… «Grâce à Dieu»» (ARTE France, Folamour) avec le commentaire de Virginie Ledoyen. Au travers de ce documentaire, Claire Duguet retrace la fabrication de cette œuvre «d’utilité publique» en combinant extraits du film et de reportages, images du tournage et entretiens avec les protagonistes: François Ozon, ses acteurs, le producteur Éric Altmayer. Couplé au regard d’Alexandre Hezez et de François Devaux, le témoignage de Jean-Marc Sauvé, auteur d’un rapport sur les abus sexuels dans l’Église, souligne quant à lui la justesse de «Grâce à Dieu».