Berlinale : un fonds de soutien européen au cinéma ukrainien inauguré par les ministres française, allemande et luxembourgeoise de la Culture

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Un fonds de soutien européen au cinéma ukrainien, doté d’un million d’euros pour 2023, a été inauguré lundi par les ministres française, allemande et luxembourgeoise de la Culture. Près d’un an après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, treize pays de l’UE et l’association des cinéastes européen EFAD ont décidé d’abonder ce fonds pour soutenir la création dans ce pays en guerre. C’est «une façon de montrer notre solidarité envers l’Ukraine», a déclaré la ministre française, Rima Abdul Malak, au cours d’un point presse en marge de la Berlinale, le premier grand festival européen de cinéma de l’année qui se déroule jusqu’à samedi dans la capitale allemande. «Ce n’est pas seulement une guerre avec des armes très dangereuses, c’est aussi une guerre contre la culture», a lâché à ses côtés son homologue allemande Claudia Roth. «Notre réponse est de soutenir l’industrie du cinéma. L’Ukraine a besoin de cette culture mais aussi l’Europe», a-t-elle ajouté.    Outre la France, l’Allemagne et le Luxembourg, participent à ce fonds la Belgique, la Croatie, Chypre, l’Estonie, la Grèce, l’Irlande, les Pays-Bas, le Portugal, l’Italie et la Lituanie. «Nous sommes encore en discussion avec l’Espagne», a déclaré Rima Abdul Malak, précisant que «tout le monde était le bienvenu».Pour être éligible aux aides proposées par ce fonds, l’équipe devra avoir une société de production ukrainienne, épaulée par un producteur d’un des pays contribuant au fonds. Les subventions pour mener à bien un nouveau projet dans ce très difficile contexte de guerre seront plafonnées à 25.000 euros pour un documentaire, 50.000 euros pour une fiction d’une durée d’une heure minimum. Pour l’achèvement d’un projet – interrompu par le déclenchement de l’attaque russe – le plafond de l’aide est fixé à 75.000 euros. Pour être éligibles, les productions cinématographiques devront d’abord être présentées dans une salle de cinéma et pas sur une plateforme de streaming, a précisé Jérémy Kessler, le directeur des affaires européennes et internationales du Centre National du Cinéma et de l’Image animée (CNC), qui gère le comité de pilotage de ce fonds.