Bruxelles veut du haut débit pour tous afin de doper la croissance

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    La Commission européenne a présenté lundi des propositions afin de permettre à tous les habitants de l’UE d’obtenir un accès Internet à haut, voire à très haut débit, avec l’espoir de doper ainsi l’économie européenne. L’un des éléments clés est un programme de gestion des fréquences radio pour les cinq prochaines années, qui prévoit entre autres de laisser à partir de 2013 des opérateurs télécoms utiliser une partie des fréquences servant pour la télévision analogique, et libérées par le passage au numérique. Bruxelles souhaite ainsi répondre «à la demande croissante pour du haut débit sans fil et d’autres nouvelles technologies», a commenté la commissaire en charge des nouvelles technologies, Neelie Kroes, évoquant «les régions reculées ou rurales qui dépendent d’un accès sans fil, mais aussi les consommateurs et les entreprises qui, de plus en plus, ont besoin d’un accès mobile» à Internet. Bruxelles veut aussi soutenir les investissements et la concurrence dans les réseaux fixes. Elle a notamment précisé les modalités d’ouverture à la concurrence des réseaux ultra-rapides de nouvelle génération en fibre optique, appelés à remplacer ceux en cuivre et qui vont nécessiter entre 180 et 270 milliards d’euros d’investissements privés et publics. «Un million d’emplois pourrait dépendre du succès de ce paquet ainsi que, plus largement, les perspectives de l’Europe en matière de croissance économique et de cohésion sociale», a insisté la commissaire néerlandaise. «Le très haut débit est de l’oxygène numérique, essentiel pour la prospérité et le bien-être de l’Europe», a-t-elle souligné, évoquant des applications en terme d’environnement, de trafic routier, de santé… L’Internet rapide pour tous est un combat de la Commission, qui vise d’ici 2013 une couverture à 100% de l’UE pour le haut débit de base (de type ADSL). En moyenne 94% des Européens y avaient accès fin 2009, mais dans les zones rurales ce chiffre tombe à 80% et il y a encore de grosses disparités selon les pays. A horizon 2020, tous les Européens devraient bénéficier de vitesses de connexion encore plus rapides, d’au moins 30 mégabits par seconde, et un sur deux avoir accès à l’Internet ultra-rapide (plus de 100 mbps) grâce à la fibre optique.