La Commission européenne entend présenter mi-2010 un programme pluriannuel allant jusque 2015 pour optimiser et coordonner l’utilisation des fréquences radioélectriques dans l’UE, en se basant sur les résultats d’une consultation publique lancée jeudi. «Particuliers et entreprises» doivent avoir «l’occasion de se prononcer sur la façon dont nous devons donner accès à cette ressource limitée», dont ils «sont tributaires dans leur vie quotidienne», a commenté la commissaire européenne chargée des nouvelles technologies, Neelie Kroes. «Les réponses fourniront des éléments utiles à l’élaboration d’une politique européenne efficace en matière de spectre radioélectrique», a-t-elle ajouté. La Commission note qu’une optimisation de l’utilisation des fréquences stimulerait les innovations et les nouveaux services, mais pourrait aussi faciliter l’accès de tous les Européens à l’internet à haut débit d’ici 2013. Bruxelles a justement annoncé pas plus tard que mardi qu’elle réfléchissait à faire de l’accès au haut débit un service universel. La consultation publique se penche aussi sur la question de l’utilisation du «dividende numérique», les fréquences libérées par l’abandon programmé d’ici 2012 de la télévision analogique, ou le problème des interférences quand des services différents (téléphonie, télévision…) utilisent des fréquences trop proches. Ce risque d’interférence est particulièrement sensible au niveau frontalier quand deux pays voisins ne coordonnent pas leur utilisation des fréquences, qu’ils soient ou non membres de l’UE. Aussi Bruxelles souligne également l’importance d’avoir «des positions coordonnées au niveau de l’UE afin de défendre les intérêts de l’UE» dans le cadre des négociations au niveau international sur la répartition du spectre. Selon des données de la Commission, les services qui utilisent des fréquences radioélectriques représentent environ 2,5% du PIB de l’UE.