CNC : résultats de la commission du Fonds d’urgence pour le Liban

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La double explosion qui a frappé le port de Beyrouth le 4 août dernier a causé des dommages considérables dans les quartiers historiques de la ville. Ces destructions se chiffrent à plus d’un milliard de dollars pour le seul secteur culturel. De nombreuses sociétés du secteur cinématographique et audiovisuel libanais ont été mises à l’arrêt, imposant la cessation de tournages et travaux de post-production. Toute l’activité cinématographique et audiovisuelle s’est trouvée paralysée.
Dans ce contexte le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) a annoncé, le 14 octobre dernier, la mise en place d’un fonds d’urgence pour le Liban avec pour objet d’attribuer des aides exceptionnelles aux œuvres cinématographiques de longue durée dont le développement, le tournage ou la post-production ont été impactés, retardés ou interrompus.
La commission franco-libanaise chargée du choix des projets s’est réunie le 10 décembre au CNC. 17 projets bénéficieront de ce fonds. Ces aides exceptionnelles permettront d’accompagner la reprise de la production et de la post-production de ces œuvres, dans les meilleures conditions possibles.
«L’ensemble de la commission a été impressionnée par la richesse des projets présentés qui témoignent de la formidable résistance du cinéma libanais dans un contexte catastrophique. Le témoignage des producteurs et des réalisateurs, leurs espoirs, leur foi dans le pouvoir du cinéma, leur force, nous ont confortés, s’il le fallait encore, dans la nécessité absolue d’aider le secteur à se relever», a tenu à souligner Anne-Dominique Toussaint, présidente de la commission.
Dominique Boutonnat, président du Centre national du cinéma et de l’image animée rappelle quant à elle que «le CNC sera aux côtés de toute la filière et de tous les acteurs de la filière cinématographique et audiovisuelle du Liban. Ce fonds d’urgence était une première réponse immédiate mais c’est sur le long terme que nous nous engageons auprès des professionnels libanais».
Cet engagement se poursuivra en 2021 avec un renforcement des possibilités pour les jeunes talents libanais d’effectuer des résidences d’écriture et de participer à des rencontres de développement en France.
Un accompagnement du secteur dans sa volonté de structuration est envisagé et différents évènements soutenus par le Centre national du cinéma et de l’image animée mettront le Liban à l’honneur afin de permettre aux professionnels libanais de se relever.