Du 16 au 19 octobre dernier, 17 entreprises de l’industrie audiovisuelle et numérique colombienne accompagnées par ProColombia étaient à Cannes à l’occasion du MIPCOM 2017 – l’opportunité pour le pays de mettre en avant les performances qui le placent désormais parmi les plus importants hubs audiovisuels de l’Amérique latine. Séries télévisées, télénovelas, reality shows, documentaires, émissions culturelles, contenus pour enfants, … L’audiovisuel colombien connait un véritable essor depuis la mise en place des programmes de promotion de son action à l’international, ses contenus séduisant de plus en plus les écrans de toute la planète. Ainsi, en 10 ans, les recettes générées par l’industrie cinématographique en Colombie ont été multipliées par 3, passant de 54,15 millions de dollars en 2007 à 173,94 millions de dollars en 2016. Au niveau des exportations, le chiffre est lui aussi en constante hausse. En 2015, le pays a exporté 32,3 millions d’USD en services audiovisuels. Entre janvier et juin 2016, les exportations ont atteint 30,2 millions d’USD, soit 93% de croissance sur la même période. Grâce à la richesse et la diversité de son climat et de son territoire, la Colombie détient une forte diversité et variété de sites de tournage: des glaciers aux forêts tropicales humides en passant par les hauts plateaux, de grandes vallées, 2 océans, des déserts, des rivières, lacs et lagunes, et des milliers d’espèces animales et végétales… Il s’agit de l’un des 5 pays «mega-divers» dans le monde en raison de a richesse naturelle. En outre, la stabilité de ses différents climats tout au long de l’année permet de garantir une souplesse de tournage. Les grandes villes du pays, éclectiques et culturelles, offrent également un panel d’activités, de couleurs et d’histoires différentes. A noter aussi que la Colombie bénéficie chaque année d’infrastructures, de matériels et d’écoles supplémentaires consacrés au 7ème art et à l’audiovisuel. Le pays possède suffisamment de talents et de créativité pour répondre aux exigences du marché international de l’industrie audiovisuelle. Et pour cause, Bogota, épicentre de la production audiovisuelle dans le pays, possède la plus importante concentration de professionnels et d’infrastructures de production. La ville compte à elle seule 74 studios de production de cinéma et de télévision. Ces dix dernières années, plus de 55.000 étudiants ont été diplômés des filières en rapport direct avec l’industrie audiovisuelle: producteurs, directeurs, acteurs, réalisateurs, techniciens de tournage et post-production… Dans les faits, le ministère de la Culture colombienne et le fond Proimagenes – Colombia Film Commission travaillent de concert à l’attribution de subventions audiovisuelles avec des budgets respectifs de 4,3 millions et 11,5 millions d’euros. Le dispositif prévoit le remboursement des dépenses réalisées par le producteur en Colombie, à raison de taux variables au titre du crédit d’impôt: 20% s’agissant des dépenses liées à la logistique (hôtel, transport, catering), et pouvant atteindre 40% des dépenses liées à la conception (préparation, tournage et post production, y compris les prestations techniques et artistiques). A noter que depuis 2013, la signature d’un nouvel accord de coproduction entre la France et la Colombie a permis de donner une nouvelle impulsion à leur collaboration, par l’assouplissement des conditions financières et des règles de répartition des apports respectifs des coproducteurs de chaque pays dans une œuvre cinématographique. Précédemment fixée à une variation de 30% à 70% du coût définitif de l’œuvre, la répartition s’étend désormais de 20% à 80%. Un accord qui porte ses fruits puisqu’en matière de coproduction cinématographique, la France, l’Argentine et l’Espagne sont les principaux coproducteurs. L’Espagne représente 24,7% soit 18 films, la France et l’Argentine quant à elles représentent 19,2% chacune, soit 14 films.
