Corrèze : l’application nutritionnelle Yuka de nouveau condamnée à l’encontre d’un fabriquant de charcuterie basé à Ussel

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L’application nutritionnelle Yuka a été condamnée vendredi par le tribunal de commerce de Brive pour des «pratiques commerciales déloyales et trompeuses» et «dénigrement dans la diffusion d’informations» à l’encontre d’un fabriquant de charcuterie basé à Ussel (Corrèze). 

Des décisions similaires avaient été prises la semaine dernière à Aix-en-Provence et fin mai à Paris contre l’application, qui fournit des informations nutritionnelles sur des produits alimentaires et mène, avec l’association de consommateurs Foodwatch et la Ligue contre le cancer, une campagne demandant le retrait des nitrites dans les charcuteries. 

Le tribunal de commerce de Brive a aussi ordonné à Yuka de supprimer, sous astreinte financière, l’appréciation «Risque élevé» attribuée aux additifs E250 (nitrite de sodium) et E252 (nitrite de potassium) entrant dans la fabrication des produits du Mont de la Coste, commercialisés sous la marque L’Auvernou. 

L’application devra supprimer toute mention précisant que ces additifs seraient cancérogènes, selon le jugement. 

Yuka a également été condamnée à verser 20.000 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice moral à Mont de la Coste, qui en avait réclamé 150.000 à l’audience le 25 juin. 

Mais l’entreprise, qui possède un atelier de fabrication de charcuterie sèche à base de viande de porc à Ussel, a été déboutée de plusieurs demandes. 

Ainsi, et comme l’avait déjà décidé le tribunal dans l’affaire d’Aix-en-Provence face au fabricant ABC Industrie, Yuka pourra continuer à classer en «rouge» et à qualifier de «mauvais» les saucissons de la marque L’Auvernou. 

Et à l’image de ce qu’avait décidé fin mai le tribunal de commerce de Paris, la chambre consulaire briviste a interdit à Yuka «d’opérer un lien direct» entre une pétition visant à interdire l’ajout de nitrites ou de nitrates dans les produits de charcuterie et les fiches de l’application relatives à ces derniers.

Après les décisions des tribunaux de commerce de Paris et d’Aix-en-Provence, l’application avait annoncé son intention de faire appel.