Criteo: bénéfice net en chute de 21% à 72 millions de dollars

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La crise sanitaire et les multiples contraintes réglementaires et technologiques ont pesé sur l’activité de Criteo en 2020, qui a présenté mercredi un bénéfice net en chute de 21% à 72 millions de dollars, et ne prévoit qu’une croissance faible en 2021. 

Dans un communiqué, le groupe côté sur le Nasdaq à New York a également annoncé que le conseil d’administration avait autorisé un programme de rachat d’actions à hauteur de 100 millions de dollars. 

A l’issue d’un quatrième trimestre pourtant meilleur qu’anticipé, avec un chiffre d’affaires en progression de 1% et des revenus ex-TAC (hors coûts d’acquisition du trafic) en baisse de 5%, le groupe termine l’année en recul, en raison de «l’impact négatif continu» de la crise du Covid-19, notamment sur les annonceurs du secteur du tourisme. 

Les revenus annuels du groupe s’inscrivent à 2 milliards de dollars, en baisse de 8%, et ses revenus ex-TAC diminuent de 13%. 

Le bénéfice net chute de 21%, à 72 millions de dollars. «Nous avons fait (en 2020) des changements structurels dans l’entreprise qui selon nous ont positionné Criteo sur la voie d’une croissance profitable et ont conduit à une surperformance significative par rapport à notre prévision du quatrième trimestre», a déclaré la présidente exécutive Megan Clarken, nommée fin 2019 pour remplacer le fondateur de l’entreprise. Pour s’adapter aux réglementations sur l’usage des cookies, ou à leur blocage annoncé en 2021 par le navigateur leader Google Chrome, qui rejoint ainsi ses concurrents, le groupe tente de se recentrer sur ses activités pour le commerce en ligne, qui a connu un véritable boom pendant la crise sanitaire. 

Ses «nouvelles solutions» représentent désormais 24% des revenus ex-TAC, et les produits pour le e-commerce ont progressé de 41% sur l’année, qui a également vu une augmentation de 6% du nombre de clients. 

Pour son exercice 2021, le groupe vise une croissance «faible à moyenne» (de 0 à 5%) de ses revenus ex-TAC en monnaie constante, et un déclin de cet indicateur d’environ 4% lors du premier trimestre. 

Le groupe a également informé ses salariés début février d’un «plan visant à ajuster sa structure de coûts», sans départ contraint envisagé «à ce stade» en France, avait-il expliqué. 

Selon le site spécialisé NextInpact, environ 10% des 2.700 salariés de l’entreprise pourraient être concernés.