David LICOYS, Co-président de la commision e-pub du GESTE et Directeur des activités du Groupe Le Monde

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La publicité digitale est-elle vouée à un bel avenir ?
David LICOYS
Bien entendu ! L’industrie de la publicité digitale est devenue prépondérante suite à l’avènement du haut-débit, à l’amélioration des technologies et à la multiplication des écrans et de l’offre. A ce jour, la publicité online est un espace central pour les marques qui viennent s’exprimer et articuler tout un discours. Là où le digital était à l’écart du pluri-média, il est aujourd’hui au centre de cet écosystème. Le gâteau publicitaire du digital n’augmentera que s’il arrive à justifier de sa performance, de sa cohérence et de sa raison d’être. Pas de soucis à avoir, les agences possèdent une vraie expertise, il existe une compréhension des annonceurs, et les régies sont devenues professionnelles.
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La publicité online doit-elle se réinventer pour un modèle économique plus efficace ?
David LICOYS
La publicité online réinvente tous les jours son modèle économique. Néanmoins, la justification du prix sur le digital diffère des autres médias. Le marché détermine – en effet – un prix autour de la performance d’un modèle. «Le Monde» par exemple est une marque possédant une audience «qualitative». Du coup, quand le journal accueille un annonceur, l’internaute suppose que la marque a une valeur.
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La publicité online est-elle bénéfique à tous les éditeurs de contenus ?
David LICOYS
Il existe une atomisation très forte de l’offre et malheureusement certains petits éditeurs, malgré une vraie richesse de contenus, n’ont pas d’audiences significatives et ne peuvent pas vivre de la publicité.
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Quels sont les relais de croissance à explorer en matière de publicité en ligne ?
David LICOYS
L’un des relais de croissance serait de pouvoir déterminer et quantifier le lien entre l’utilisateur et sa marque. Nous vivons un bouleversement profond, l’histoire ne fait que commencer. L’avenir publicitaire sera technologique, créatif et générationnel. Les individus les plus connectés seront nos prochaines audiences. Pour prendre l’exemple du «Monde», nous reposons sur 4 écrans de contenus (journal, web, mobile, tablette). L’enjeu sera de pouvoir, publicitairement parlant, proposer aux marques de s’intégrer sur l’ensemble de l’écosystème digital.