A destination du grand public et des professionnels, le Festival des Créations TV de Luchon se tiendra du 10 au 14 mars en édition numérique. L’occasion de nous entretenir avec Emmanuelle EYMARD, Présidente & Directrice artistique du Festival des Créations TV de Luchon.
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Maintenir le Festival dans une version digitale, était-ce la meilleure alternative ?
Emmanuelle EYMARD
Oui, nous tenions à maintenir ce rendez-vous d’autant qu’il s’agit de ma première année en tant que présidente du festival. Nous avons travaillé sur une belle sélection qui sera rendue accessible au public ainsi qu’aux professionnels. Le Festival de Luchon pérennise 23 ans de savoir-faire. Nous continuons à proposer des documentaires, des fictions, séries et unitaires autour de créations originales qui marquent les esprits. Sur la base des projets soumis par les chaînes de TV, nombreuses sont celles à s’être mises un peu en danger. Des productions sortent de l’ordinaire et devraient surprendre. Je pense notamment à TF1 qui propose «Il est elle», un unitaire de 90’ abordant la thématique de la transidentité.
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En digitalisant votre festival, avez-vous conservé la même structure qu’en présentiel ?
Emmanuelle EYMARD
Tout-à-fait ! Des rencontres ont été maintenues par toutes les équipes de films. C’est un symbole fort, d’autant qu’un festival en édition numérique fait moins rêver. Nous en sommes bien conscients. Voilà pourquoi l’édition est gratuite. Nous maintenons le contact entre notre public et les professionnels.
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Faites-vous des tables rondes ?
Emmanuelle EYMARD
Non, ça n’a jamais été le cas et cela fait partie des frustrations. Cette année, pour la première fois, nous avions mis en place un forum professionnel avec des masterclass (entre scénaristes, producteurs, réalisateurs,…). Les grandes écoles audiovisuelles d’Occitanie avaient répondu présentes, tout comme les professionnels du secteur. Ce forum, prévu en présentiel, n’a pas pu être maintenu sur la version numérique.
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Le Festival se prévaut d’une véritable indépendance. Aucune participation financière n’est demandée aux diffuseurs…
Emmanuelle EYMARD
Oui, et c’est toujours le cas. Cela contribue à l’image et à la reconnaissance du Festival de Luchon par la profession.
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Êtes-vous ouverts aux propositions issues des plateformes de SVOD ?
Emmanuelle EYMARD
Nous sommes ouverts à n’importe quel diffuseur. Nous voulons proposer des œuvres que nous ne sommes pas habitués à voir.
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Quelles sont vos ambitions en tant que présidente ?
Emmanuelle EYMARD
Le Festival de Luchon s’inscrit aujourd’hui dans un nouvel élan, un nouveau virage. Nous avions constaté que le festival s’essoufflait un peu ces dernières années. Nous engageons aujourd’hui une nouvelle impulsion, en redéfinissant l’identité du festival et en proposant une sélection de qualité ancrée sur la création. Ce nouveau souffle passera aussi par l’organisation de rencontres entre professionnels.