Retrouvant son secteur de prédilection, Emmanuel Macron reçoit lundi plusieurs centaines d’acteurs de la French Tech (entreprises, investisseurs, institutions…), alors que les financements ralentissent notamment du fait de la guerre en Ukraine, a indiqué l’Elysée. Le chef de l’Etat présentera la liste des nouvelles entreprises qui rentrent dans les labels Next40 et French Tech 120, qui regroupent les entreprises jugées les plus prometteuses, ainsi qu’une feuille de route du secteur pour les «5 à 10 prochaines années», a précisé un conseiller de la présidence. Ces labels, lancés il y a dix ans, ont mis en valeur des start-up depuis devenues des poids lourds, comme Doctolib, Vestiaire Collective ou Blablacar. Les entreprises du French Tech 120 représentent 50.000 emplois en France et en Europe, en hausse de 70% depuis 2020. Si les entreprises innovantes ont levé 13 milliards d’euros en 2022 – un record – le rythme a clairement ralenti au second semestre et 2023 pourrait être plus difficile, selon l’Elysée. «La question est de savoir comment traverser cette phase, avec le soutien public», a commenté le conseiller. Interrogé sur la pertinence du critère de la valorisation des jeunes entreprises, jusqu’ici calculée sur une estimation théorique à l’aune des fonds levés, il a jugé que «probablement une correction va venir». L’Elysée a d’ailleurs «demandé aux ministres de retravailler, pour l’année prochaine, sur la façon dont ces critères sont calculés». «Le but n’est pas d’avoir des licornes (valorisées un milliard d’euros, NDLR) pour avoir des licornes mais d’avoir des entreprises qui réindustrialisent et changent la vie», a conclu le conseiller. Emmanuel Macron a fixé un objectif de 100 licornes françaises en 2030.
