Entretien avec Dominique ANTOINE, Productrice et P.-D.G. d’Alchimic Films

    Ce soir à 20h35, France 2 diffusera «Le Vernis Craque», deux films de 60′ qui sont l’illustration de la politique de fiction patrimoniale menée par le groupe France Télévisions. A cette occasion, média+ s’est entretenu avec Dominique Antoine, Productrice et P.-D.G. d’Alchimic Films, société productrice des deux téléfilms.

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    Quelles sont les caractéristiques de la fiction «Le Vernis Craque» diffusée ce soir sur France 2 ?
    Dominique ANTOINE
    Chaque fiction patrimoniale a ses propres caractéristiques. Dans «Le Vernis Craque», les téléspectateurs auront la possibilité de s’immerger dans la toile d’Auguste Renoir baptisée «Le déjeuner des Canotiers» puis dans celle d’Henri de Toulouse-Lautrec, «Au bal du Moulin de la Galette». Les téléspectateurs verront un à un les personnages du tableau s’animer, prendre vie. Le choix des toiles a fait l’objet de nombreux débats car elles devaient être suffisamment connues et appartenir à notre imaginaire collectif.

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    Chaque fiction patrimoniale a-t-elle constamment une visée didactique ?
    Dominique ANTOINE
    Pas nécessairement ! Dans «Le Vernis Craque», nous avons volontairement écarté tout parti pris didactique pour faire en sorte que les films restent de purs plaisirs de divertissement, avec leur lot de suspense, d’intrigues et d’humour. Les DVD de ces fictions devraient en revanche être disponibles dans certains musées nationaux.

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    Les fictions patrimoniales de France Télévisions ont-elles suffisamment réussi à se renouveler ces dernières années ?
    Dominique ANTOINE
    Les fictions patrimoniales ont réussi à se renouveler grâce notamment à la collection «Au siècle de Maupassant» qui a trouvé son public. Concernant le renouvellement des fictions du patrimoine, le problème n’est pas la période historique traitée, mais dans la manière dont les histoires sont portées à l’écran. Nous avons ainsi livré à France Télévisions un nouvel unitaire sur les derniers jours de «Louis XI» (100′). Ce denier est interprété par Jacques Perrin et réalisé par Henri Helman qui avait déjà tourné les téléfilms «Cartouche» ou encore «Lagardère».

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    Dans quelle mesure avez-vous ressenti une baisse des budgets attribués à la fiction ?
    Dominique ANTOINE
    Dans les années 1990, un unitaire de fiction était tourné en 25 jours. A notre époque, nous devons accélérer la cadence et réussir à boucler un tournage en 20 jours à peine. Ce qui illustre assez bien la baisse des budgets attribués à la fiction.